La morbidité et la mortalité par cancer sont plus élevées chez les résidents des villes pauvres à faible classement socio-économique, selon une nouvelle étude publiée cette semaine par l’institut de recherche « Taub ».

Pour expliquer ce phénomène, le rapport met en avant le fait que les personnes pauvres fument plus, mangent moins sainement, occupent des emplois qui les exposent davantage à des environnements nuisibles. Ils sont aussi moins informés de l’importance de la détection précoce et les tests de dépistage leur sont moins accessibles.

D’après l’étude portant sur des données relevées de 2011 à 2018, les cinq localités avec le taux d’incidence de cancer le plus élevé chez les hommes sont Nof HaGalil (nord), Kiryat Motzkin (banlieue de Haïfa au nord), Sderot (sud) Kiriat Shmona (nord)  et Acre (nord). Les femmes sont plus touchées à Kiryat Bialik (banlieue de Haïfa), Karmiel (nord) Bat Yam (centre), Nahariya (nord) et Maalot-Tarshiha (nord).

Outre le lien entre morbidité et pauvreté, l’étude révèle des taux de mortalité particulièrement bas à Jérusalem, dans les implantations de Cisjordanie, à Petah Tikva (centre) et à Rehovot (centre). Des données que les auteurs de l’étude attribuent à une forte concentration de population ultraorthodoxe, ce qui suggère un paradoxe :  bien que cette société soit pauvre, elle compte moins de malades du cancer en raison principalement de son mode vie modeste, selon les chercheurs. « La société ultra-orthodoxe a des indicateurs de santé différents de ceux des sociétés pauvres similaires, par exemple la société arabe », notent-ils.

L’étude souligne que l’incidence du cancer dans le pays pourrait encore augmenter. En cause : l’obésité, qui est un facteur de risque de cancer et qui est de plus en plus répandue chez les enfants. Les chercheurs insistent sur la nécessité de réduire le tabagisme, d’améliorer la nutrition et de privilégier l’activité physique, autant de facteurs à même de réduire la mortalité par cancer de 40 %. Le cancer, première cause de décès en Israël depuis 20 ans, est responsable de plus d’un quart des décès dans le pays.

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