Le ministre de la Diaspora, Amihaï Chikli (Likoud), a accordé une interview au magazine hebdomadaire d’Israël Hayom, Israël Hashavoua.

Il y déroule sa vision de sa mission et précise notamment sa pensée sur une éventuelle réforme de la clause du petit-fils dans la loi du Retour, qui permet à toute personne qui a au moins un grand-père juif d’obtenir automatiquement la citoyenneté israélienne. Cette clause a entrainé une alya de plus en plus importante de non-Juifs en Israël qui sont devenus la majorité des olim, faisant craindre pour l’avenir du caractère juif de l’Etat d’Israël.

 

Amihaï Chikli, considéré par ailleurs comme proche des mouvements libéraux, estime qu’il est nécessaire de procéder à des changements au regard de la clause du petit-fils.  »Une personne qui n’est pas juive et dont l’affinité avec le judaïsme vient du grand-père ou même de l’arrière-grand-père, ne doit pas obtenir automatiquement la citoyenneté. Nous sommes arrivés à une situation où le sujet est complètement biaisé. L’Etat d’Israël a le droit d’exiger d’une personne qui n’a, en aucune façon, un mode de vie juif, qu’elle se plie à un processus défini en vue de son alya », explique le ministre. Il ajoute:  »40% des personnes qui obtiennent la citoyenneté quittent le pays après avoir reçu les avantages économiques qui découlent du statut d’olim. L’Etat d’Israël peut examiner chaque cas afin de comprendre sa volonté de faire partie du peuple juif, parfois même en se convertissant, et savoir s’il vient vivre ici provisoirement ou pour toujours. Nous ne jouons pas ».

Amihaï Chikli est donc déterminé à entreprendre des changements sur ce sujet mais il tient à ce que la démarche soit faite dans le dialogue au sein d’un forum qui comprendra des représentants du judaïsme de la Diaspora.

 

Le ministre de la Diaspora a aussi évoqué la problématique de la haine grandissante d’Israël sur les campus à l’étranger, en particulier aux Etats-Unis:  »65% des enseignants à la faculté de sciences politiques et sur le Proche-Orient aux Etats-Unis pensent qu’Israël est un Etat d’apartheid et 25% des étudiants approuvent », décrit-il.

Il a l’intention aussi d’agir sur ce terrain pour atténuer les dégâts causés par la propagande anti-israélienne à l’étranger qui impacte aussi négativement les Juifs qui vivent en Diaspora.

LPH. COPYRIGHTS.

 

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