Chronique sur Radio J. Bonjour Ilana,

Dans cette chronique nous avons toujours eu un regard assez optimiste sur l’évolution du hightech israélien. Mais des nuages sont à l’horizon et impossible de les ignorer. Une tempête peut avoir lieu d’un jour à l’autre.

Des analystes de JPMorgan ont écrit que la cote de crédit d’Israël « se situe toujours confortablement dans la catégorie investissement », mais que le plan de Netanyahou pourrait la faire baisser.

Depuis des années Israël tente d’attirer des investisseurs de premier plan dans le pays. Et cela marche. Mais la situation semble changer. Les manifestations spectaculaires qui ont lieu tous les samedis soirs à Tel-Aviv et dans tout le pays ont un effet dans le monde entier. L’image d’Israël, « un pays sur et solide pour y investir » semble être en péril.

Pour le moment le hightech israélien n’est pas en danger.

UNE ALERTE DE JP MORGAN. Bibi Netanyahu a désigné la semaine dernière son confident de longue date, le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, pour parler avec les sociétés financières internationales et les agences de notation de crédit qui ont exprimé des inquiétudes sur la façon dont le remaniement judiciaire pourrait avoir un impact négatif sur l’économie.

Jacob Frenkel, un ancien chef de la Banque centrale d’Israël qui, jusqu’à récemment, présidait JP Morgan Chase International, a mis en garde samedi contre l’impact négatif des plans de grande envergure de la coalition pour la refonte du système judiciaire, et a fustigé le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour avoir ignoré les préoccupations des institutions économiques internationales concernant ces projets. (Times of Israel)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a personnellement appelé les agences de notation internationales pour tenter d’apaiser les inquiétudes croissantes sur l’impact économique de la refonte judiciaire actuellement prévue par son gouvernement.

JP MORGAN. Netanyahu s’est entretenu avec les dirigeants de JPMorgan pour essayer d’empêcher la diffusion d’une note avertissant que les investissements en Israël présentaient un risque croissant en raison des propositions envisagées par le gouvernement.

Une note qui est sortie vendredi, quelques jours après que Bibi Netanyahu a cité les noms de JPMorgan et de Goldman Sachs, autre géant de la banque aux États-Unis, comme exemples prouvant que la refonte judiciaire ne repoussait pas les éventuels investisseurs. (Times of Israel)

JPMorgan Chase & Co., cotée sur le NYSE, est une holding financière, née de la fusion entre la Chase Manhattan Bank et J.P. Morgan & Co. en janvier 2001. Le siège social du groupe est à New York, les sièges sociaux des activités de banque de détail et de banque commerciale sont situés à Chicago.

AGENCE DE NOTATION « MORNINGSTAR ».

Une société, spécialisée dans l’évaluation des investissements sur la base de critères de responsabilité sociale, a fait une annonce spéciale mercredi dans laquelle elle a déclaré Israël comme « un pays à faible risque ».

Cette qualification est un signal pour les investisseurs qu’il est peu probable qu’ils soient empêtrés dans des violations des droits de l’homme ou d’autres scandales s’ils placent leur argent en Israël. C’est aussi une assurance destinée aux défenseurs pro-israéliens qui ont accusé l’entreprise de partialité contre Israël.

L’annonce de la société de recherche financière Morningstar, basée à Chicago est la dernière entrée dans un débat sur la façon dont les entreprises du monde entier devraient considérer le conflit israélo-palestinien.

De nombreux analystes financiers considèrent qu’un système judiciaire affaibli est un signal d’alarme pour les investisseurs. Sarah Wirth, porte-parole de Morningstar, a déclaré que son analyse désignant Israël comme « pays à faible risque » ne tient pas encore compte des développements récents en Israël.

« Certains des changements qui se développent en Israël peuvent avoir un impact sur leur évaluation de pays à risque, une fois que nous les intégrons dans notre analyse », a écrit Wirth, en référence au plan de réforme judiciaire.

Beaucoup craignent qu’un affaiblissement du système judiciaire ne crée de l’incertitude et réduise la probabilité que des investisseurs étrangers injectent des fonds dans des entreprises du pays. Cela pourrait à son tour forcer les entreprises locales et internationales à partir et à s’installer ailleurs.

Daniel Rouach et Agences.

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