Le Soudan est sur le point de signer officiellement les Accords d’Abraham, ce processus de normalisation entre Israël et plusieurs pays musulmans, lancés par Washington en 2020. La question a été soulevée lors de réunions avec le secrétaire d’État américain Anthony Blinken en Israël avec toute l’élite politique, a rapporté mercredi soir le radiodiffuseur public Kan.
Bien qu’il ait officiellement annoncé son adhésion aux accords d’Abraham, le Soudan ne les a pas encore officiellement ratifiés. Les accords ont en revanche été signés avec les Émirats arabes unis et Bahreïn à Washington en septembre 2020 par le président Trump et le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Ces accords ont été les premiers à être signés en 25 ans entre l’État hébreu et des pays arabes, le dernier remontant l’accord de paix avec la Jordanie en 1994.
Le Soudan a longtemps négocié son adhésion avec les États-Unis, en raison notamment de l’instabilité du gouvernement dans le pays. Selon Kan, les discussions ont abouti et Khartoum peut officiellement adhérer aux accords.
Le Soudan a manifesté le désir de normaliser ses relations avec Israël il y a plus d’un an, avant qu’un coup d’État ne secoue le pays. Selon un haut diplomate soudanais, cité par Kan, le Premier ministre de l’époque, Abdalla Hamdok, soutenait la normalisation des relations et était prêt à ce moment-là à se rendre à Washington pour signer un accord avec Israël.
Jérusalem et Washington œuvrent depuis plusieurs mois en coulisse pour faire adhérer d’autres pays arabes et musulmans à ces accords.
Toutes les spéculations portent désormais sur les intentions de l’Arabie saoudite, dont on dit parfois le prince héritier Mohammed ben Salmane relativement ouvert sur la question.