Le Dr Ben Maoz, le professeur Amir Ayali et la doctorante Neta Shvil, de l’université de Tel Aviv ont mis au point une nouvelle technologie qui permet à un robot de sentir grâce à un capteur biologique, exposent-ils dans une étude publiée mardi dans la revue Biosensor and Bioelectronics. Les chercheurs ont connecté le capteur à un système électronique pour identifier les odeurs avec un niveau de sensibilité 10 000 fois supérieur à celui des dispositifs électroniques existants.
« Le capteur envoie des signaux électriques en réponse à la présence d’une odeur à proximité, que le robot peut détecter et interpréter. Les chercheurs pensent qu’au vu du succès de leurs recherches, cette technologie pourrait également être utilisée à l’avenir pour identifier des explosifs, des médicaments ou des maladies », indique le communiqué de presse de l’université.
Ben Maoz et Amir Ayali, qui ont dirigé les recherches, ont expliqué que la perception des odeurs est l’un des domaines où les technologies ont pris du retard. « À l’aéroport, nous passons par un magnétomètre qui coûte des millions de dollars pour détecter si nous portons des dispositifs métalliques. Mais lorsqu’il s’agit de vérifier si un passager fait de la contrebande de drogue, on fait venir un chien pour renifler », ont-ils souligné, ajoutant qu’un moustique est capable de détecter une « différence de 0,01 % dans le niveau de dioxyde de carbone dans l’air. »
Les chercheurs ont également noté que certains animaux peuvent détecter des maladies, tandis que d’autres perçoivent même les tremblements de terre. Dans leurs futurs travaux, les scientifiques israéliens prévoient de doter le robot d’une capacité de navigation, qui lui permettra de localiser la source d’odeur et son identité.