L’impact de l’instabilité politique sur l’économie est très modéré et ce pour deux raisons principales. D’une part, grâce à une forme d’autonomie des entreprises et de la finance, peu sensibles aux changements de gouvernement et, par ailleurs, en raison d’une forme de large consensus politique sur les politiques économiques plutôt libérales qui sont mises en œuvre. Les différents gouvernements mènent une politique favorable aux milieux d’affaires ainsi que des orientations fiscales et monétaires très conventionnelles.
Israël va retrouver le très faible niveau de chômage qu’il avait avant la crise du Covid : avec seulement +3,7% de chômeurs, on peut même parler de plein emploi. Avec de forts excédents courants (3,4% du PIB) et un déficit budgétaire contenu (0,4% du PIB en 2022), la situation macro-économique du pays est plutôt favorable. La politique monétaire est également mieux articulée après la création d’un fonds souverain l’été dernier, action qui permet de stériliser les fortes ressources issues de la production gazière et ainsi d’éviter une pression haussière de la valeur du shekel qui pourrait affecter la compétitivité des exportations.
Un léger relâchement fiscal pourrait être opéré en 2023 si le gouvernement souhaite favoriser son électorat, mais celui-ci ne devrait pas avoir d’impact sur la bonne maîtrise des finances publiques.
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