Trufficulteurs en Israël? Des chercheurs du Néguev ont réussi à cultiver une truffe du désert. Les agriculteurs pourront bientôt cultiver le champignon très demandé et le commercialiser.
La truffe du désert n’a pas grand-chose à voir avec la truffe traditionnelle, qui appartient au genre Tuber. Sur le plan culinaire, ceux du genre Tuber sont consommés comme épice en raison de leur grande saveur, et sont très rares. En revanche, les truffes du désert sont plus abondantes et leur saveur et leur arôme sont similaires à ceux de tout champignon comestible.
Terfesse, terfèze, terfez, terfès, terfass ou terifass dite aussi truffe des sables ou encore truffe du désert sont des appellations commerciales d’espèces comestibles de champignons hypogés apparentés à la truffe.
SELON (1) : « Ce n’est pas du pétrole mais c’est tout comme ! À la station de recherche et de développement agricole de Ramat Hanegev, les chercheurs ont effectué une percée dans la culture de la truffe du désert, qui coûte entre 300 et 800 shekels le kilo (100 et 200 euros le kilo). Le champignon souterrain Terfezia leonis, pousse en symbiose avec les racines de la plante « Samson », (Helianthemum sessiliflorum) qui fournit les sucres nécessaires à la truffe. Cette dernière à son tour, donne aux racines de la plante des minéraux cruciaux et surtout du phosphore.
Jusqu’à présent, la truffe est très populaire dans tous les pays du bassin méditerranéen. Mais comme il n’y a pas de demande culturelle de la truffe au Moyen-Orient, elle est récoltée dans les champs sauvages. Les bédouins en récoltent parfois, de manière aléatoire. La nouveauté, c’est que la découverte de la symbiose entre ces deux végétaux permet désormais une culture systématique. Une première récolte a été réalisée en plein désert. A présent, les agriculteurs sont en attente de la seconde récolte.
Inventer une nouvelle industrie d’exportation agricole et de luxe pour Israël
Ofer Gaï, le responsable de la recherche à Ramat Haneguev précise: « Nous espérons que grâce à un travail approprié et systématique, nous pourrons bientôt produire des récoltes de dizaines de kilogrammes. nous inventons en fait, une nouvelle industrie d’exportation agricole et de luxe pour Israël.»
Le président du Conseil régional Ramat Hanegev, Eran Doron, est optimiste: « Nous continuons à réaliser la vision de Ben Gourion et à faire fleurir le désert. Nos agriculteurs découvrent en permanence ses trésors cachés et son potentiel. Désormais le Néguev est une puissance technologique, économique et même technologique. »
Le tout pour les chercheurs, est de constater que d’une année sur l’autre, la truffe du désert peut être produite dans les même parcelles de manière systématique. Si tel était le cas, sa culture et sa commercialisation pourrait débuter dès l’année prochaine… Une aubaine ».
(1) www.coolamnews.com
SELON LA REVUE CAPITAL. « »Les volumes ne sont pas là »: les trufficulteurs du sud de la Drôme ont vu cette année leur production chuter à cause de la sécheresse, alors que leurs plus grosses ventes se font pour les Fêtes.
« Avec la sécheresse que nous avons eue, je pense qu’on sera à -60% de la production en volume à la fin de la saison », précise samedi à l’AFP Hervé Jardin, le président du syndicat truffe noire Tricastin-Pays de Grignan-Enclave des Papes (dans le sud de la Drôme) et administrateur à la Fédération française des trufficulteurs (F.F.T).
Quelque 50 tonnes en moyenne de « tuber melanosporum » ou truffe noire se vendent chaque année sur le territoire. Cette année, la saison de leur récolte s’est ouverte le 15 novembre et doit se clore le 15 mars prochain.
Mais « les volumes ne sont pas là », déplore M. Jardin en écho des premières remontées de chiffres de producteurs de la région.
Que ce soit sur les marchés à Grignan (Drôme), Villefranche (Rhône) ou encore à Lyon, le spleen des professionnels est palpable. La rareté du produit fait aussi exploser son prix.
Il propose ses truffes noires, qu’il a dû arroser « tous les jours au goutte à goutte à cause de la sécheresse », à « 130 euros les 100 grammes ». Un prix à la hausse pour compenser le manque à gagner.
« A la vente au détail, on est cette année entre 1.200 et 1.400 euros le kilo vu la rareté des truffes sur notre secteur contre 800-900 euros à la même période avec normalement un pic à 1.000 euros à Noël », explique encore Hervé Jardin.
« Comme on a environ que 10% des trufficulteurs qui peuvent arroser, l’impact est très direct sur notre secteur », ajoute-t-il.
A la sécheresse s’est ajouté un décalage de la pluviométrie avec « 400 mm d’eau » tombés de septembre à décembre, soit « une saisonnalité de pluie d’une année normale » qui a rendu 80 à 90 % des truffes « pas jolies, pas matures ou pourries » pour certaines à leur récolte.
Le redoux a fait également sortir des leiodes, de petits coléoptères « qui font des trous dans les truffes », précise M. Jardin qui compte sur le retour du froid en janvier et février pour les voir partir et pour compléter la maturation des truffes.
En 2021, plus de 40 tonnes de truffes noires ont été produites en France qui compte près de 8.000 trufficulteurs dont 1.000 environ dans le sud drômois, selon la même source ».