Le président de la République français se rend ce mardi 20 décembre en Jordanie pour le sommet «Bagdad II», qui doit réunir les principaux acteurs de la région, notamment l’Iran, l’Arabie saoudite, au sujet de l’Irak.
Après avoir passé une soirée de Noël à bord du porte-avions français Charles de Gaulle, au large de l’Egypte, Emmanuel Macron se rend ce mardi en Jordanie à l’occasion du sommet «Bagdad II». Les participants se réuniront au centre King Hussein Bin Talal, sur les bords de la mer Morte.
Une réunion de ce format avait déjà eu lieu en août 2021 dans la capitale irakienne, à la demande de la France, en présence de l’Arabie saoudite, l’Iran, la Turquie, l’Egypte, la Jordanie, le Koweït et le Qatar. L’objectif de ce sommet était de renforcer la stabilité de l’Irak, renforcer la lutte contre le terrorisme dans la région, et apaiser les tensions diplomatiques entre les différents acteurs, notamment entre l’Iran et l’Arabie saoudite.
Début décembre, Emmanuel Macron s’était entretenu au téléphone avec le Premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani, et les deux protagonistes avaient convenu de «renforcer la coopération bilatérale entre la France et l’Irak», selon l’Elysée. Ils ont également annoncé poursuivre l’organisation du second sommet de Bagdad qui a lieu jusqu’au 22 décembre. Emmanuel Macron a par ailleurs invité le Premier ministre irakien à se rendre en France au début de l’année 2023.
Résoudre les crises régionales
Ce second sommet a pour objectif d’«apporter un soutien à la stabilité, la sécurité, la prospérité de l’Irak et de traiter de l’ensemble de la région puisque l’Irak en est un pays pivot» en abordant des problématiques communes, comme le réchauffement climatique et la sécurité alimentaire, a indiqué l’Elysée.
«Le président de la République ne manquera pas d’évoquer les crises régionales», notamment celle qui sévit toujours en Iran, où les grandes manifestations initiées en septembre après la mort de Mahsa Amini, tuée par la police des mœurs car elle portait mal son voile, subissent une répression sanglante. «On ne peut pas imaginer non plus le président de la République, dans un tel format, ne pas évoquer la Syrie», a également affirmé une source proche d’Emmanuel Macron au Journal du Dimanche.
Le président de la République doit par ailleurs s’entretenir avec le roi de Jordanie, Abdallah II, un «allié dans la lutte contre le terrorisme», selon Paris..
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