La Knesset rendait hier un hommage aux blessés de guerre et des attentats, lors d’une séance spéciale.
Limor Son Har Meleh, députée du parti Otsma Yehoudit, a prononcé un discours qui a ému l’assistance. Elle a elle-même, été blessée dans un attentat, dans lequel son mari a été assassiné.
Le 29 août 2003, Limor et Shuli Har Meleh rentraient chez eux à Homesh depuis Kohav Hashahar. C’est là que vivaient les parents de Shuli chez qui ils avaient laissé leur fils d’un an et demi. A la sortie du village, sur la route Alon, ils ont été victimes d’un guet-apens, des terroristes ont ouvert le feu en leur direction. Shuli s’est jeté sur sa femme, enceinte de 6 mois, pour la protéger. Il décède quelques minutes plus tard. Limor est transportée en urgence à l’hôpital, avec des blessures de gravité moyenne. Les médecins doivent lui pratiquer une césarienne pour sauver son bébé. La petite fille survivra.
Limor s’est remariée un peu plus de trois ans plus tard. Aujourd’hui, elle est mère de 10 enfants.
Aujourd’hui, à la Knesset, elle s’est exprimée en tant que victime d’attentat devenue députée: »Malheureusement, il y a 20 ans, j’ai rejoint le cercle des victimes d’attentat. Le lendemain, je me suis demandée comment le soleil pouvait continuer à briller et comment le monde pouvait continuer à tourner. Quand on souffre de blessures post-traumatiques, la vie s’arrête pour recommencer dans un autre univers. Ce qui m’a donné la force de me relever et de reprendre ma vie, c’est l’affection, la confiance et le soutien que m’a procurés mon entourage – amis, voisins, famille et par-dessus tout ma foi qui ne s’est jamais affaiblie, la foi dans le Maitre du monde qui dirige le monde pour le bien éternellement ».
La députée Son Har Meleh a tenu aussi à remercier le Bitouah Leumi et particulièrement, l’agent qui s’est tenue à ses côtés alors qu’elle était encore hospitalisée et jusqu’à la fin de sa convalescence.
»J’appelle chacun d’entre nous à être plus attentif autour de soi aux besoins et aux difficultés des blessés d’attentat et aux handicapés de Tsahal, leur procurer tout le soutien nécessaire et surtout les assurer de notre confiance dans leur capacité à surmonter la peur et à reconstruire leurs forces intérieures ».
En conclusion, elle a déclaré que les attentats n’étaient pas une fatalité et s’est engagée en tant que députée à tout faire pour que la liste des victimes cessent de s’allonger.
»Il n’y a rien qui puisse plus réjouir les blessés d’attentat que de savoir que leurs proches seront les dernières victimes. Pour eux, plus rien ne sera comme avant, mais le fait de savoir que le peuple d’Israël pourra vivre en sécurité est une forme de consolation ».
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