« Il est important de sensibiliser à l’origine des produits des territoires occupés »

La Belgique a indiqué mercredi qu’elle préparait des sanctions contre les entreprises opérant « dans les colonies israéliennes » ou travaillant avec elles.

La déclaration a été faite au Parlement belge par le ministre de l’Economie, Pierre-Yves Darmanier, qui répondant à la question d’un député a affirmé qu’il était « important de sensibiliser à l’origine des produits des territoires occupés ».

La Belgique a décidé il y a environ un an de mettre en place un étiquetage des produits issus des implantations juives de Cisjordanie, de manière à créer une distinction entre Israël et les territoires.

Dans le cadre de cette décision, les douanes belges effectueront des descentes sur les expéditions en provenance d’Israël pour vérifier si les marchandises proviennent ou non des implantations, mais aussi dans les magasins qui vendent des produits de cette région, selon le ministre.

La Belgique a également souligné qu’elle s’alignerait sur la liste noire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies regroupant des entreprises et entités actives dans les implantations, et qu’elle appliquerait des clauses territoriales à tout accord avec Israël afin qu’il n’inclue pas les implantations.

En juin dernier, le Premier ministre belge Alexandre de Croix avait laissé entendre que le pays envisageait la possibilité d’interdire les produits des implantations, avant de se rétracter le lendemain en indiquant qu’il n’opérerait que dans le cadre des directives de l’Union européenne.

Réagissant aux remarques du ministre belge de l’Economie, des responsables politiques à Jérusalem ont répondu que selon eux, une telle initiative de la part de Bruxelles « n’était pas à l’ordre du jour » et que Pierre-Yves Darmanier avait fait ces déclarations après avoir été poussé dans ses retranchements par des parlementaires d’extrême gauche.

L’ambassade d’Israël à Bruxelles a toutefois affirmé suivre le dossier de près, et être déterminée à empêcher toute initiative de cet ordre. Elle a en outre souligné que dans le contexte du marché commun européen, des questions de ce type relevaient de l’autorité de l’Union européenne et non de l’un ou l’autre des États membres.

Bruxelles a soutenu la semaine dernière la résolution de l’ONU demandant que la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ) statue sur « l’occupation israélienne ».

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