EDITORIAL. Toute une industrie est en joie lors des élections en Israël. Beaucoup d’argent est dépensé.
DEPENSES. Les frais de campagne sont là : taxis spéciaux pour transporter les électeurs, bus aménagés, mini-vans avec protection intégrée, agents de sécurité, producteurs de drapeaux, vendeurs d’amulettes qui protègent du mal, tee-shirts avec slogans imprimés, médias, imprimeurs, réseaux sociaux, sondeurs, journalistes, salles publiques, agences de pub… Bibi a même eu sa « papamobile » (bus avec vitrine anti-balles comme le Pape) pour circuler.
BUDGET. Le budget des élections de ce 1er novembre est de l’ordre de 538 millions de shekels, avait annoncé la commission des Finances de la Knesset. Le budget comprend le coût des agents électoraux qui représente 28 % du budget global. 32 millions de shekels servent à sécuriser les bureaux de vote. Outre le coût de la dotation en personnel du comité, de la mise en place des bureaux de vote et de l’impression des millions de bulletins de vote papier, chaque parti reçoit également un financement de l’État pour sa campagne électorale.
ELECTEURS. Qui sont déjà vainqueurs? Avant de donner les résultats ce qu’il faut savoir:
C’est la 5e consultation électorale en trois ans pour les Israéliens. Pour ce scrutin proportionnel, les 6,8 millions d’électeurs inscrits en Israël ont le choix entre de très nombreux partis politiques.
PARTICIPATION. Le Taux de participation était de 15,9% à 10h. Le taux de participation à 18h est de 57,7%, le meilleur chiffre depuis 1999.

Le taux de participation dans les secteurs arabe a atteint 48%. Le taux de participation parmi les soldats israéliens a atteint 65 % à 17 heures. Les partis ultra-orthodoxes sont satisfaits de la participation des électeurs dans les villes ultra-orthodoxes. Les prisonniers votent aussi. 55 bureaux de vote ont été ouverts dans les prisons du pays, environ 9 090 sont inscrits. A 13h30, 5 580 prisonniers ont voté

Les bureaux de vote ont ouvert à 07H00 à travers le pays et dans la ville de Jérusalem et doivent fermer à 22H00. Puis tomberont des sondages à la sortie des urnes, suivis des premiers résultats officiels qui pourraient tenir l’Etat hébreu en haleine jusqu’à un décompte final jeudi tant cette élection semble incertaine.

ELIGIBILITE. Dans le système proportionnel israélien, une liste électorale doit obtenir au moins 3,25% des voix pour faire son entrée au Parlement. Entre 10 et 12 formations politiques devraient franchir le seuil d’éligibilité et siéger dans la 25e Knesset.

LE PRESIDENT. Selon i24News : « Le Président de l’Etat, Isaak Herzog, pèsera de tout son poids et de tout son prestige pour asseoir les chefs des principales formations autour de la table des négociations et pour les convaincre de former un gouvernement d’union nationale ».

TSAHAL. L’armée israélienne a fermé mardi des points d’accès à la Cisjordanie et à la bande de Gaza, sauf pour les urgences « humanitaires ».

ISRAELVALLEY SPECIAL. IsraelValley. Contrairement à ce qui est dit, toute une industrie est en joie lors des élections en Israël. Qui sont déjà les vainqueurs qui brassent beaucoup d’argent?
Tout d’abord les vendeurs de drapeaux. Le parti Yesh Atid organise des meetings sur les ponts du pays. Les jeunes du parti agitent des drapeaux avec une ferveur inimaginable en France.
LES BUSINESS-GAGNANTS…
1. Les firmes de sondages carburent. Depuis deux ans les chiffres d’affaires des sondeurs ont progressé de manière spectaculaire.

2. Les agences de pub travaillent 7 jours/7. Une liste des Agences de Publicité impliquées dans les élections en Israël :

  • WECOMEET.
  • Inter Dev Digital Marketing Ltd.
  • BBR Saatchi & Saatchi.
  • Gitam BBDO.
  • McCann-Erickson Israel.
  • FCB Shimoni Finkelstein Barki.
  • Havas Tel Aviv.
  • Y&R Israel. Israël.
3. Les agences photos (Flash 90 surtout) facturent non-stop (1) et ont un chiffre d’affaires incroyable. De nombreux photographes professionnels suivent les grands partis en permanence.

4. Les députés ont des « frais de bouche » en croissance exponentielle.

5. Les conseillers politiques facturent des milliers de dollars en services en tout genre. Roni Rimon, stratège politique et partenaire de la firme de relations publiques Rimon Cohen & Co facture des milliers de shekels.

6. Des millions de shekels sont dépensés sur les réseaux sociaux.

7. Les médias papiers et TV de news vendent encore plus de pub.

I24News est très active lors de cette élection. La principale chaîne de télévision du pays est Channel 12, et la société publique de radiodiffusion occupent une place importante dans le paysage médiatique. Ynet est le site d’information le plus lu dans le pays et le quotidien Haaretz a une influence considérable malgré un nombre limité de lecteurs.

Yedioth Ahronoth, Israel Today (Israel Hayom) rivalisent dans le domaine de la presse écrite. Parallèlement, on note l’existence de médias en arabe et en russe, ainsi qu’une presse adressée aux juifs ultra-orthodoxes ouvertement partisane. Les organisateurs d’évènements se régalent. Les imprimeurs ne chôment pas.

Bref, toute une industrie attend avec impatience les prochaines élections!

(1) LE PLUS. FLASH90, Israel’s leading photojournalism agency, was founded in 1990 by Nati Shohat. With a daily updated website, FLASH90 features more 100 000 archive photos covering news, politics, religion and culture from the entire region of Israel and the Palestinian Territories – available on www.flash90.comFLASH90 employs staff photographers and works with numerous freelance photographers all over Israel, the West Bank and the Gaza Strip.

Many of Israeli leading newspapers and websites count among FLASH90 photo agency’s clients in Israel. Internationally, FLASH90 works have been published in periodicals such as Stern, Le Monde, The Independent, The Sunday Times, Corriere della Sera, Der Spiegel, Le Point, and more. Over 100 professional and international clients use the services offered by the agency. Today, the agency cooperates with leading photo agencies worldwide.

Over the years, FLASH90 has built its reputation thanks to its level of service and the quick response to clients’ requests. It’s the FLASH90 professionalism that clients appreciate, whether they are newspapers, magazines, institutions or publishing companies who approach the agency for specific assignments worldwide. 

LE PLUS. ELECTIONS ET ECONOMIE. Le patron de la Banque d’Israël a déclaré que l’économie israélienne peut continuer à se développer malgré les bouleversements politiques provoqués par la chute du gouvernement.

« Israël a heureusement un système institutionnel qui, comme nous l’avons vu, a permis à l’économie de fonctionner correctement pendant les campagnes électorales », a déclaré Amir Yaron à la conférence Eli Hurvitz à Jérusalem.

« L’économie israélienne a prouvé qu’elle avait une capacité impressionnante à croître et à prospérer même dans des conditions d’incertitude, politique ou autre », a affirmé M. Yaron.

L’instabilité politique entre 2019 et 2021 a entraîné des coûts importants pour la société israélienne, notamment en raison de l’absence d’un budget actualisé.

L’économie israélienne a cependant relativement bien résisté aux années d’instabilité politique, et à la pandémie.

En 2021, l’économie israélienne a connu une croissance de 8,1 %, dépassant toutes les prévisions. Elle s’est légèrement contractée au premier trimestre de cette année, mais au début du mois, l’OCDE a prédit une croissance de 4,8 % en 2022.

Par ailleurs, le déficit budgétaire d’Israël est pratiquement nul pour la première fois depuis 2008, et le taux de chômage est particulièrement faible, avec un taux de 3,4 %.

i24News.

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