Dimanche 23 octobre, Emmanuel et Brigitte Macron se sont rendus à Rome, pour rendre visite, le lendemain, au pape François. Un déplacement au Vatican durant lequel la tenue de la Première dame a été scrutée, mais pas seulement. En guise de cadeau, le président de la République a apporté à son hôte un précieux livre. En effet, comme l’ont rapporté nos confrères du Parisien ce mardi 25 octobre, c’est la première édition en français de l’ouvrage Vers la paix perpétuelle, signé Emmanuel Kant, qui a été choisi comme présent. Mais ce dernier n’a pas manqué de faire polémique… en Pologne.

La raison ? Le livre en question a, sur sa couverture, un cachet polonais de la “Salle de lecture académique de Lviv”, une ville qui se trouve désormais en Ukraine, mais qui était sous giron polonais avant la Seconde Guerre mondiale. Il n’en fallait pas plus pour que certains internautes, mais aussi des médias polonais, s’indignent et se questionnent sur la provenance de cet ouvrage et sur l’éventualité qu’il ait pu être volé, à l’époque, par les nazis. Pour rappel, les Allemands avaient occupé la ville pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour sa part, devant la polémique qui a éclaté, notamment sur les réseaux sociaux, le ministre polonais des Affaires étrangères a réagi, en assurant qu’il était “au courant”. Patrick Hatchuel, le libraire parisien spécialisé dans les livres anciens et rares, qui a vendu l’ouvrage à la présidence française, a accepté de s’exprimer auprès de l’AFP, après qu’un journaliste suisse ait révélé son identité. (/www.gala.fr)

LE PLUS. Emmanuel Macron a été reçu lundi par le pape François au Vatican, sur fond de guerre en Ukraine et de débat sur la fin de vie en France.

Il s’agit de la troisième audience papale du président français depuis qu’il est au pouvoir, après une première en juin 2018 et une deuxième il y a moins d’un an, en novembre 2021.

Le chef de l’Etat, accompagné de son épouse Brigitte Macron, est arrivé au palais apostolique qui jouxte la basilique Saint-Pierre de Rome pour une audience privée.

Le tête-à-tête avec le souverain pontife devait être suivi d’un entretien avec le numéro deux du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, ainsi qu’avec le « ministre » des Affaires étrangères du pape, Mgr Paul Gallagher.

Le président Macron est à Rome depuis dimanche où il a prononcé un discours à l’ouverture d’un sommet interreligieux sur la paix organisé par la communauté catholique italienne Sant’Egidio.

Il y a livré un plaidoyer pour la paix en Ukraine, tout en soulignant que celle-ci ne pourrait intervenir que quand les Ukrainiens « le décideront » et selon les « termes » de Kiev.

Sur l’invasion russe de l’Ukraine, le pape François n’a cessé de condamner le conflit depuis février, tout en tentant de maintenir un dialogue diplomatique avec Moscou et l’Eglise orthodoxe russe, très alignée sur les positions du Kremlin.

Emmanuel Macron a aussi appelé les religions, dans son discours de dimanche, à leur « devoir de résistance » contre « la pulsion de pureté » et le retour des « grandes peurs » qui agitent les sociétés occidentales.

Selon l’Elysée, l’entretien devait aussi porter sur les débats de société en France, comme l’accueil des réfugiés et peut-être la fin de vie.

Le pape s’est élevé vendredi contre l’euthanasie lors d’un discours devant des élus français, au moment même où Paris s’apprête à lancer une convention citoyenne sur cette question délicate pour aboutir à un éventuel changement de la loi.

Le président français a rencontré dimanche soir en catimini la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni, devenant le premier dirigeant étranger à s’entretenir en face-à-face avec la cheffe de file du parti post-fasciste Fratelli d’Italia vainqueur des élections de septembre en Italie.

Il doit voir lundi le chef de l’Etat italien Sergio Mattarella lors d’un déjeuner privé

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