RADIO J. UNE EMISSION DE ILANA FERHADIAN. Chronique de Daniel Rouach.
Dans notre émission de ce lundi à 7h05.
Le Salon de l’automobile à Paris vient de fermer. Et Israël a brillé. Personne n’aurait pensé un jour qu’Israël allait devenir terre d’innovation dans le secteur de l’automobile. Dans notre chronique de ce lundi matin nous allons vous raconter l’histoire du futur de l’automobile qui émerge grâce au savoir-faire hightech israélien…

A. LA SUSITA. AU DEPART… Il fut un temps où Israël rêvait d’entrer dans la cour des grands constructeurs automobiles. La voiture made in Israël d’abord construite à Haïfa puis dans la ville voisine de Tirat Carmel portait le nom de Susita.

Dans les années 60 et 70, les pièces étaient importées de Grande-Bretagne, assemblées en Israël par des ouvriers non qualifiés puis revêtues de fibre de verre. L’histoire des Susitas a été incroyable. Des voitures qui avaient été embarquées pour être exposées à un salon de l’automobile à New-York se sont désintégrées pendant le voyage!

B. L’AVENTURE DE BETTER PLACE. RENAULT ET LA FRANCE. Cette entreprise israélienne de rechargement de voitures électriques, par des batteries amovibles, a été mise en faillite en 2013.

Les médias israéliens ont raconté comment le rêve de son inventeur, Shai Agassi, le surdoué du high-tech, s’est transformé en cauchemar financier. L’affaire avait bien commencé avec le parrainage du président Shimon Pérès. Vinrent ensuite les investissements de la première fortune d’Israël, la famille Ofer, à la tête d’Israel Corp, le plus grand consortium du pays, puis l’alliance avec le constructeur français Renault.

Mais après la mise en place en Israël de 1 804 bornes de rechargement en électricité et de 38 stations de changement de batteries, les dettes se sont accumulées (812 millions de dollars sur cinq ans, dont 454 millions pour la seule année 2012), conduisant au limogeage d’Agassi de son poste de P-DG.

C. Mobileye est une société israélienne qui développe des systèmes anti-collisions et d’assistance à la conduite de véhicules. Mobileye opère également dans le développement de la voiture autonome. Un succès extraordinaire.

D. MONDIAL DE L’AUTO. Le constructeur israélien City Transformer a présenté au Mondial de l’Auto de Paris 2022 sa CT-1 (city one), un véhicule électrique qui sait se transformer en largeur pour mieux se faufiler dans les villes.

Cette micro-voiture transformable City Transformer a été pour la première fois présentée au public français. La CT-1 est une voiturette urbaine qui se distingue par son châssis à voie variable. Selon les besoins du moment, le conducteur peut adapter la largeur de sa voiturette en modifiant l’écart entre les roues.

E. FRANCE. La «City Transformer CT-1» israélienne, a été aidée sur le plan de l’ingénierie par les français de « Segula Technologies « .

Segula est un groupe d’ingénierie français qui compte 13 000 salariés dans 30 pays. Segula mène des projets allant des études jusqu’à l’industrialisation, et la production. Segula travaille sur des innovations technologiques, comme la voiture autonome, l’avion électrique et le stockage d’énergie sous-marine. L’entreprise est implantée dans 30 pays dont Israël. De nombreuses ruptures technologiques mises en avant par les grands groupes français ont été réalisées par des ingénieristes comme Segula.

« Segula a beaucoup travaillé sur le véhicule électrique et beaucoup des programmes de voitures électriques que vous pouvez voir ou conduire eh bien Segula a contribué à ces innovations », se félicite le DG, Laurent Germain. 

La City Transformer est un modèle pliable, ou plutôt transformable. Son architecture modulaire permet de faire passer la largeur des trains roulants de 1 m à 1m40. La vitesse est limitée à 45 km/h dans le premier cas ou 90 km/h pour le mode le plus large.

 

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