Les deux principales agences de renseignements américaines rénovent leurs musées, pour le plus grand plaisir des inconditionnels de l’espionnite. Les israéliens sont en retard en matière de musée d’espionnage.
Peu de personnes le savent. Le meilleur du « Spy business » d’Israël se trouve… à Washington : « Un pistolet camouflé en rouge à lèvres ou une caméra en bouton, un parapluie mortel et une table de torture par « waterboarding »: le nouveau musée de l’espion de Washington présente des innovations israéliennes.
Le « Spy Museum » a toujours été l’une des attractions privées les plus populaires de la capitale américaine depuis son ouverture en 2002. Les défaillances du renseignement disposent de leur section tout comme les dérives telle la torture par simulation de noyade ou « waterboarding », dont un exemplaire est présenté, qui a été utilisée par la CIA après le 11-Septembre.
ISRAËL. Le musée du Mossad (difficile à trouver, et franchement pas vraiment spectaculaire, car les israéliens font tout pour dissimuler un savoir-faire indéniable!) existe bien en Israël. Le « Israel Intelligence Heritage and Commemoration Center ». C’est le nom du musée du Mossad (situé à Tel-Aviv-Glilot). (1)
Dans Courrier International. Visite avec le “New York Times”:
« De Washington – Deux des plus grosses agences de renseignements des États-Unis viennent de rénover intégralement leurs musées de l’espionnage, et y exposent les histoires remarquables d’espions et d’informateurs, ainsi que tout l’attirail nécessaire au travail dans le renseignement. Mais un de ces musées restera fermé au public.
Un rat mort enduit de Tabasco.
La CIA, qui célèbre son 75e anniversaire cette année, a restructuré et remis à neuf son musée des secrets. On y trouve des gadgets d’espion qui se sont révélés utiles (un rat mort, enduit de Tabasco, dans lequel des messages sont dissimulés), et d’autres moins (une caméra montée sur un pigeon, un mini-drone espion conçu pour voler comme une libellule). Il recèle des objets fascinants, liés à des opérations importantes, et est magnifiquement mis en scène.
Toutefois, le musée de la CIA se trouve sur le campus sévèrement gardé de l’agence, à Langley, en Virginie, un endroit qui n’est pas ouvert au public – à moins d’être convoqué à son quartier général.
La CIA a récemment ouvert les portes de son musée rénové aux membres de la famille de son personnel, puis aux représentants des médias, le 24 septembre. La plupart des objets exposés glorifient les succès de l’agence. Le musée propose ainsi une maquette de la planque d’Oussama Ben Laden au Pakistan, et une brique qui provient du site.
On peut y admirer des œuvres du célèbre auteur de bandes dessinées Jack Kirby, utilisées par la CIA pour un faux tournage de film en Iran lors d’une opération visant à libérer des diplomates pris en otages, en 1979. Et il y a des déguisements portés par des gens qui travaillaient à la récupération, dans les profondeurs de l’océan, de l’épave d’un sous-marin soviétique transportant des missiles nucléaires.
Le tunnel de Berlin-Est.
On peut également y voir la reconstitution du tunnel qui, sous Berlin-Est, avait permis aux États-Unis d’écouter les communications soviétiques pendant environ dix-huit mois. La collection s’est même enrichie récemment de la maquette du bâtiment, à Kaboul, où Ayman Al-Zawahiri, le dirigeant d’Al-Qaida, se cachait quand il a été tué par une frappe de drone américain, en juillet 2022. La CIA avait placé la maquette dans une caisse en bois pour l’apporter au président Biden afin de discuter de l’opération d’élimination ».
(1) The Israel Intelligence Heritage and Commemoration Center is devoted to shedding light on some of the more secretive chapters in Israel’s history.
The Center’s mission is to honor, remember, and preserve information on members of Israel’s intelligence agencies and program as a whole. It has biographies and mission summaries of Mossad agents (the agency that operates abroad) and the Shin-Bet (the internal surveillance agency).
Located in Tel Aviv and established in the mid 1980s, the Center was created in response to public pressure on the Israeli intelligence community for more overarching transparency.
These demands were however met with fear and resistance by agents who are still operating and could be endangered by information from the past.
A committee carefully reviews and approves any material that is released to the public. The Center includes programs, lectures, and a theatre with films on Israeli intelligence operations and publishes a newsletter.