Au beau milieu de la grève des raffineries, un voyage en France à bord d’une voiture n’est pas l’idéal. Une famille suisse en a fait les frais, après être tombée en panne d’essence à Paris. Un parcours du combattant raconté par le quotidien genevois “Le Temps”.
“On n’y croyait plus, même lorsque nous avons fait le tour du monde avec nos deux filles, nous n’avons jamais vécu de situation aussi compliquée.” Contactée mercredi [12 octobre] soir sur la route du retour vers la Suisse, Dorothée Lenggenhager ne cachait pas son soulagement d’avoir enfin pu quitter Paris. Lorsque avec son époux et leurs deux filles ils ont décidé de découvrir la Ville Lumière durant ces vacances d’automne, ils ne s’attendaient pas à se retrouver réservoir vide et livrés à eux-mêmes dans la banlieue parisienne.
En quittant Neuchâtel vendredi 7 octobre, le couple n’ignorait pas les grèves dans les raffineries françaises qui avaient débuté le 27 septembre. Mais sans avoir vraiment conscience du chaos qui allait suivre. “Nous avions fait le plein avant de franchir la frontière, nous savions que nous n’allions plus utiliser notre véhicule une fois à Paris, cela ne nous a pas particulièrement stressés”, raconte Dorothée. Si le séjour sur place se passe à merveille, c’est en voulant quitter la capitale française, mardi soir, que tout se corse. Logeant à Montmartre, ils se rendent rapidement compte, au fil des embouteillages, que leur réservoir se vide plus vite que prévu et qu’ils ne parviendront pas à atteindre le périphérique.
Munis d’une application leur indiquant les stations-service les plus proches, ils constatent que le diesel fait défaut dans la plupart d’entre elles. Ils se rendent néanmoins dans quatre enseignes censées en proposer. Sans succès. À 17 heures, ils pensent enfin avoir trouvé le graal et font la file, mais c’est la douche froide. La cuve de diesel est vide, tout comme leur réservoir, qui indique 5 kilomètres de réserve.
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