Les entrepreneurs militaires israéliens ont été les plus grands bénéficiaires des accords de normalisation dits « accords d’Abraham », signés entre Tel-Aviv et plusieurs nations arabes en 2020 et selon un rapport du Wall Street Journal publié le 9 octobre, ils ont obtenu plus de 3 milliards de dollars de contrats et les responsables israéliens de la sécurité affirment avoir eu plus de 150 réunions avec leurs homologues des trois nations arabes depuis la signature des accords.
Ces investissements ont contribué à porter les ventes militaires globales d’Israël au niveau record de 11,3 milliards de dollars l’année dernière, les ventes militaires aux pays du Golfe représentant la totalité des exportations d’armes, selon le ministère israélien de la défense.
Les accords comprennent l’approvisionnement des Émirats arabes unis et de Bahreïn en , ainsi qu’un accord avec le Maroc pour construire des usines de drones dans le pays d’Afrique du Nord.
Des entrepreneurs militaires israéliens seraient également en pourparlers pour vendre à ces trois nations des produits allant de la technologie radar avancée à la technologie de pointe.
L’un des contrats d’armement les plus importants a été conclu entre Tel Aviv et Abou Dhabi au début de l’année, lorsque les responsables émiratis ont accepté d’acheter un système mobile de défense aérienne avancé connu sous le nom de Spyder, qui utilise des missiles pour abattre des drones hostiles, des missiles de croisière et d’autres menaces.
Cet achat est le résultat des frustrations des Émirats arabes unis face au manque de soutien qu’ils ont reçu après que le groupe de résistance Ansarallah du Yémen a utilisé des drones à longue portée au début de l’année.
L’Arabie saoudite – un autre des moyens de représailles à longue portée d’Ansarallah – a également exprimé son intérêt pour l’acquisition des systèmes de défense israéliens dans le sillage de l’accord avec Tel Aviv et avec les États-Unis.
Néanmoins, le WSJ affirme qu’une grande partie de la coopération en matière de défense entre Israël et les pays du Golfe continue de se faire en secret, car les responsables essaieraient de « garder les accords de sécurité hors de la vue du public afin de ne pas attirer l’Iran ».
Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont signé les accords de normalisation négociés par les États-Unis en septembre 2020. D’autres États arabes, à savoir le Soudan et le Maroc, ont suivi le mouvement par la suite.
Source : Menafn & Israël Valley