Le chef de la mission diplomatique israélienne au Maroc, David Govrin, a affirmé que les accusations de harcèlement sexuel lancées à son encontre ont été inventées par le responsable en charge de la sécurité de son bureau de Rabat dans le cadre d’un conflit qui les oppose, selon un reportage publié sur le site d’information Ynet.
L’avocat de Govrin, Dror Matityahu, a envoyé un courrier au directeur-général du ministère des Affaires étrangères, Alon Ushpiz, affirmant que l’officier en charge de la sécurité avait cherché à se venger en mettant son client en cause, a indiqué le reportage.
« L’origine de toutes ces accusations sans fondement est à trouver chez un responsable qui a été pris la main dans le sac et qui agit maintenant dans un esprit de haine et de revanche pour tenter de nuire à l’ambassadeur », dit le courrier.
Le responsable en question, poursuit la missive, est l’officiel en charge de la sécurité du bureau, Ran Metzuyanim, qui s’est disputé avec Govrin alors que les deux hommes servaient à Rabat, a noté Ynet.
Au mois de février, Govrin avait porté plainte contre Metzuyanim pour avoir, semble-t-il, utilisé le véhicule des services de sécurité de la mission en violation du règlement – une plainte qui avait été jugée comme justifiée par l’inspecteur du ministère des Affaires étrangères.
La lettre de Matityahu note qu’au mois d’avril, Govrin avait mal noté Metzuyanim en estimant qu’il n’était pas apte à occuper son poste à responsabilité et il avait ajouté que le maintien du chef de la sécurité à ses fonctions entraînerait « des dégâts diplomatiques ».
En réponse, a fait savoir l’avocat de l’envoyé israélien, Metzuyanim « est entré en contact avec divers médias et il a lancé une campagne de diffamation calomnieuse, grossière et insultante contre l’ambassadeur ».
Une campagne qui vise « à nuire à l’ambassadeur et à son partenaire et à lui faire quitter son poste d’une manière qui est inacceptable », note le courrier.
L’avocat a déclaré que les accusations de harcèlement sexuel « ont été apparemment lancées par une femme fictive » et qu’elles « n’ont jamais été signalées à Govrin directement. »
L’envoyé « n’a aucunement l’intention de se préoccuper d’une accusation qui n’est jamais parvenue jusqu’à lui sur un sujet qui lui est inconnu », affirme la missive en évoquant les allégations de harcèlement sexuel.
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