Avec les biotechnologies, « on se situe dans le futur » : bientôt des rencontres entre entreprises israéliennes et rhônalpines
La Chambre de commerce France-Israël (CCFI) Rhône-Alpes a retenu les biotechnologies pour faire se rencontrer, du 13 au 17 novembre en Israël, les entreprises.
Avec l’apparition du coronavirus et l’accélération du réchauffement climatique, la recherche dans ce domaine est en plein essor. Yvon Deschamps, président de la CCFI, et Richard Benitah, trésorier, en déclinent les enjeux.
Yvon Deschamps : « Le choix des thématiques pour chacune de nos missions est lié à une prise de température en quelque sorte avec nos partenaires, dont la Région. Et en Rhône-Alpes, on constate l’implantation très importante d’entreprises dans les biotechnologies. (ledauphine.com)
AION LABS SERA VISITE PAR LA DELEGATION DE LYON.
Aion Labs, basé en Israël, se concentre sur l’utilisation de l’IA dans le domaine pharmaceutique. Fondé en 2021, il reçoit actuellement les candidatures de biologistes informaticiens, de bioinformaticiens, de chercheurs en IA et d’autres scientifiques pour son troisième défi, qui doit aboutir à la création d’une nouvelle plateforme axée sur l’IA et conçue pour aider la recherche pharmaceutique.
Le laboratoire travaille avec de grandes entreprises pharmaceutiques, comme AstraZeneca, Merck, Pfizer, Israel Biotech Fund et Teva Pharmaceuticals, ainsi qu’avec la société technologique Amazon Web Services.
« Merck et les autres partenaires sont très intéressés par les nouvelles entités biologiques, à savoir un grand nombre de constructions basées sur la conception d’anticorps », a déclaré à MobiHealthNews Noga Yerushalmi, directrice des investissements chez M Ventures de Merck.
« Et jusqu’à aujourd’hui, pour produire un anticorps, pour qu’il devienne un médicament thérapeutique, il fallait passer par certaines étapes qui étaient biologiques. (…) La première série de propositions d’Aion Labs a en fait créé l’écosystème nécessaire pour proposer des solutions permettant de réaliser l’ensemble de ce processus de manière entièrement informatique, c’est-à-dire à partir de la structure.
« Cette structure 3D de votre cible pourrait permettre de concevoir une molécule par ordinateur, puis de la synthétiser, de l’essayer et de voir si elle fonctionne. Mais la capacité de faire cela vient avec beaucoup de données provenant d’analyses de structures précédentes et de conceptions d’anticorps précédentes qui ont été faites, et nous pouvons fournir à cette entreprise beaucoup de données, et aussi avec les progrès de certains outils de calcul qui permettent actuellement de modéliser presque n’importe quelle protéine par ordinateur. »
Le programme fait participer les finalistes à un camp d’entraînement de cinq jours à Rehovot, en Israël, et les associe à des coéquipiers. L’équipe gagnante de scientifiques bénéficie du mentorat de sociétés pharmaceutiques, technologiques et de capital-risque pendant une période d’incubation entièrement financée pouvant aller jusqu’à quatre ans.
Aion Labs est basé en Israël et financé par le gouvernement israélien. Selon Benita, Israël est un lieu propice à l’innovation pour quelques raisons essentielles.
« L’esprit d’entreprise y est très présent. Mais je pense que cela a aussi à voir avec le fait qu’Israël est relativement petit et très connecté. Noga, par exemple, connaissait tous ses pairs de Pfizer, AZ et Teva américain avant la création d’Aion Labs, donc les gens se connaissent.
« C’est très numérisé. Et vous avez pu voir aussi, grâce à COVID, le déploiement des vaccins, l’analyse des données, la collecte des données, Israël était avancé. C’est parce que tout est vraiment bien connecté, et cela donne une très forte valeur ajoutée. »