L’Autorité israélienne de l’innovation a lancé un nouveau programme avec la Corée du Sud, destiné à encourager la collaboration entre industrie et entités universitaires dans le domaine des technologies robotiques.

En collaboration avec la Fondation Corée-Israël pour la R&D industrielle (KORIL-RDF), le « Programme Phare » offrira un financement allant jusqu’à 5,3 millions de dollars par projet robotique conjoint sur une durée de deux à quatre ans, avec un intérêt particulier pour quatre secteurs : la santé, la logistique, l’agriculture et l’élevage et les services domestiques (tels que l’assistance aux personnes en situation de handicap).

Le ministère sud-coréen du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie a indiqué que certains projets pourraient également être étendus aux domaines de la conduite autonome et des technologies de l’hydrogène, selon le Korean Herald.

Créée en 2001, KORIL-RDF est une fondation binationale créée par les deux gouvernements chargée de promouvoir et soutenir la collaboration technologique entre entreprises commerciales et établissements universitaires des deux pays.

L’organisation gère un certain nombre de programmes et aide à connecter des entités commerciales en Corée du Sud et en Israël, assure la liaison entre entreprises coréennes et israéliennes intéressées par des projets de R&D conjoints et en soutient le financement.

Le programme Lighthouse a été lancé lors d’un événement au Centre Peres pour la paix et l’innovation, à Jaffa, auquel a assisté une délégation d’environ 40 représentants coréens des secteurs des affaires, du gouvernement et des universités.

Parmi les participants figuraient des représentants du Ministère coréen du commerce, de l’industrie et de l’énergie, du KAR (Association coréenne de l’industrie robotique), de l’Institut coréen de technologie industrielle, de l’Institut coréen de technologie avancée et de l’Université nationale de Séoul, ainsi que des représentants de grandes entreprises telles que Korea Telecom (KT) et LG Electronics.

La délégation a rencontré des représentants israéliens de la multinationale sud-coréenne de l’automobile Hyundai, de l’organisation de recherche agricole Volcani Center, de la société d’électronique de défense Elbit Systems et du consortium Human-Robot Interaction (HRI) dirigé par Elbit, créé à la fin de l’année dernière par l’Autorité israélienne de l’innovation. Ils ont également travaillé avec des chercheurs d’universités de premier plan, notamment l’Université Ben Gurion du Néguev, l’Université Bar Ilan et le Technion, l’Institut de technologie d’Israël.

Le Dr. Ami Appelbaum, président de l’Autorité israélienne de l’innovation, a déclaré lors de l’événement que, pour établir un leadership en robotique, « des collaborations internationales étaient nécessaires, comme celle-ci avec la Corée, qui dispose de nombreuses ressources de premier plan dans les domaines de la recherche et de la technologie ».

Les relations d’Israël avec la Corée du Sud se sont réchauffées ces dernières années et Jérusalem a conclu un accord de libre-échange avec Séoul l’an dernier. Selon le ministère israélien de l’Économie, le commerce bilatéral entre les deux pays aurait atteint près de 2,4 milliards de dollars en 2020, essentiellement des biens et services importés par Israël.

Israël a également signé des accords de coopération accrue dans les domaines de l’énergie et de l’éducation avec la Corée du Sud dès 2019. Un an plus tôt, Séoul avait acheté à Israël des systèmes radar avancés destinés à améliorer sa capacité à détecter les missiles entrants, comme ceux susceptibles d’être lancés par la Corée du Nord.

Israël et la Corée du Sud ont établi des relations diplomatiques en 1962 et Israël a ouvert une ambassade dans le pays en 1992.

Du côté des affaires et de l’innovation, Israël et la Corée du Sud sont très actifs. La multinationale technologique sud-coréenne Samsung dirige un centre de R&D Samsung Israël qui lui donne accès aux meilleurs talents israéliens.

La société israélienne d’imagerie médicale Nano-X Imaging a récemment ouvert une unité de fabrication de puces semi-conductrices en Corée du Sud. L’installation fabriquera les systèmes micro-électromécaniques (MEM) Nanox connus sous le nom de Nanox.SOURCE, une puce qui produit la source de rayons X numérique pour le système Nanox.ARC de la société.

La société sud-coréenne SK Telecom a été un investisseur important dans le Nano-X et demeure un acteur de poids. La société a levé 165,2 millions de dollars lors d’un premier appel public sur le Nasdaq en 2020.

La société israélienne de développement de médicaments CytoReason a signé un nouvel accord, la semaine passée, établissant un partenariat avec la société coréenne de mégadonnées biologiques Helixrus, au terme duquel elle met à disposition sa plate-forme d’IA pour la découverte et le développement de médicaments sur le marché coréen.

Israël et la Corée du Sud se disputent souvent les premières places de l’indice annuel de l’innovation établi par Bloomberg, qui classe les pays en fonction de sept critères mesurant la recherche et la productivité.

La Corée du Sud s’est classée première en 2021 de l’indice global, tandis qu’Israël décrochait la septième place. Israël a en revanche conservé la première place, acquise l’année précédente, pour l’intensité de la R&D et a retrouvé le premier rang pour la concentration de la recherche. La Corée du Sud s’est classée première dans l’activité des brevets et deuxième dans l’intensité de la R&D et la valeur ajoutée manufacturière.

Un rapport de 2017 de l’Autorité israélienne de l’innovation avait établi qu’il existait une relation synergique basée sur la complémentarité entre Israël et la Corée du Sud dans les domaines de l’innovation et du commerce.

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