Les relations entre Israël et le Maroc progressent dans le bon sens. L’accord de coopération économique et commerciale entre les gouvernements des deux pays semble porter ses fruits. En effet, après le rétablissement des relations diplomatiques, les échanges entre Israël et le Maroc ont atteint 117,11 millions d’euros en 2021. Les travailleurs marocains devraient commencer à arriver en Israël au début de 2023.

Selon les données de l’Israel Export Institute basées sur les informations du Bureau central des statistiques, les exportations de marchandises israéliennes vers le Maroc en 2021 ont augmenté d’environ 214% par rapport à 2020, soit environ 12 millions de dollars. Il s’agit de véhicules, d’avions et de navires ainsi que d’équipements de transport, de plastique, de caoutchouc et de ses dérivés, de produits chimiques industriels, de machines, d’équipements électriques, de technologie audio et vidéo.

Ohad Cohen, directeur de l’Administration israélienne du commerce extérieur, a déclaré qu’en 2021, les importations de marchandises du Maroc s’élevaient à 57 millions de dollars, « en baisse d’environ 15 % par rapport à 2020, où les importations en provenance du Maroc s’élevaient à environ 67 millions de dollars ».

Les exportations du Royaume vers l’état hébreu comprennent des pièces automobiles, des textiles et des produits textiles, des olives, du poisson en conserve et… des pâtes.

Les chiffres susmentionnés diffèrent de ceux de la base de données COMTRADE des Nations Unies sur le commerce international, lesquelles dévoilent que les importations de marchandises du Maroc par Israël ont atteint 117,11 millions de dollars l’année dernière. Les deux pays ont l’intention d’aller jusqu’à 250 millions de dollars par an en importations et exportations. Selon la base de données COMTRADE, les exportations israéliennes vers le Maroc ont atteint 30,72 millions de dollars en 2021.

Israël va faire venir des travailleurs du Maroc dans les secteurs de la construction, des soins infirmiers et informatiques

 

La ministre israélienne de l’Intérieur Ayelet Shaked s’est entretenue mardi avec son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, et avec le ministre des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita. Lors de la rencontre avec le ministre de l’Intérieur du Maroc, les deux hommes ont discuté de la coopération économique, en mettant l’accent sur le dessalement de l’eau, et de la coopération sur les questions médicales.

La ministre a soulevé sa demande de coopération sur la question du recrutement de travailleurs étrangers en Israël pour les secteurs de la construction et des soins infirmiers dans le cadre d’accords bilatéraux. Elle a également proposé que les ingénieurs marocains soient intégrés dans l’industrie de haute technologie en Israël.

En outre, Ayelet Shaked a remercié le ministre pour la délivrance rapide des visas aux citoyens israéliens souhaitant arriver au Maroc et pour la coopération et l’hospitalité des citoyens israéliens arrivant au Maroc.

Lors de la réunion avec le ministre des Affaires étrangères, les deux hommes ont convenu le mois prochain de signer un accord bilatéral pour faire venir des travailleurs des soins infirmiers et de la construction du Maroc en Israël. Ils ont évoqué le problème iranien et les défis communs aux deux pays.

Le ministre Shaked a exprimé publiquement, pour la première fois, le soutien d’Israël à la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Ces entretiens traduisent l’engagement des deux pays à renouer pleinement les contacts officiels entre le Maroc et Israël.

Le ministre Shaked a résumé la réunion et a affirmé : « Je me sens très à l’aise au Maroc, dans ce beau pays, avec lequel environ un million d’Israéliens ont un lien éternel. Je vois une grande importance dans le renforcement de la relation stratégique entre le Maroc et Israël. »

Afin de pallier sa pénurie de main d’œuvre, Israël envisage de lancer un programme pilote qui accueillerait des travailleurs marocains, dont 15000 spécialisés dans le bâtiment. Le pays a un besoin estimé à « environ 40 000 travailleurs, dans 10 professions différentes, a déclaré à The Jerusalem Post, le président du Syndicat des travailleurs de la construction et du bois au sein de la fédération israélienne du travail Histadrout, Yitzhak Moyal, précisant que « le programme pourrait réellement améliorer le rythme de la construction en Israël. »

Le marché du travail israélien souffre d’un manque aigu de travailleurs dans des secteurs spécifiques. Le pays ne compte actuellement que 60 000 soignants, qui viennent pour la plupart d’Asie et environ 100 000 ouvriers du bâtiment étrangers de Cisjordanie, de Thaïlande et de Chine.

Souhail Ftouh.

 

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