Tous les vols directs d’Israël vers l’Asie et l’Australie devraient être raccourcis de deux heures.
La visite en Israël du président américain a eu comme premier bénéfice économique l’ouverture totale de l’espace aérien saoudien pour les vols en provenance et à destination d’Israël. En effet, jusqu’à présent, cette autorisation n’existait qu’à destination de Bahreïn et des Emirats arabes Unis. Cette première normalisation avec le pays de la région le plus puissant économiquement va avoir des conséquences substantielles pour les Israéliens, conséquences qui n’ont pas toujours été mises en exergue par les médias.
A l’heure actuelle, lorsqu’un couple musulman israélien veut se rendre à un pèlerinage à la Mecque, cela lui revient à 60.000 shekels, ce qui représente d’ailleurs le double de ce que doit payer un couple qui habite dans les régions sous contrôle de l’autorité palestinienne. En effet, actuellement, des intermédiaires du côté arabe israélien et jordanien prennent des commissions qui doublent le prix du séjour pour les arabes israéliens.
Par ailleurs et plus largement, tous les vols directs d’Israël vers l’Asie et l’Australie devraient être raccourcis de deux heures. C’est-à-dire, aussi, une économie de Kérosène, d’usure de l’avion et des équipages et des prix ! Le survol de l’Arabie Saoudite devrait ainsi entrainer une baisse de 10 % du billet pour le consommateur. De plus, certaines compagnies qui ne possèdent pas d’avions propres et ne peuvent voyager plus de 5 heures (comme Arkia et Israir) pourront désormais proposer de nouvelles destinations.
Il faut souligner qu’actuellement, bien des vols entre Israël et ces pays d’Asie sont contraints de survoler l’espace aérien russe, ce qui est problématique depuis la guerre avec l’Ukraine. Bien entendu, les avions de transport de marchandises bénéficieront aussi de ces économies de trajet, ce qui aura pour conséquence la baisse des coûts des biens de consommation, car l’inflation mondiale est due aussi à l’augmentation massive de cet élément. Des compagnies aériennes d’Asie et du Pacifique de premier plan qui ne sont pas aujourd’hui présentes en Israël, à cause de la distance, vont sans doute également atterrir à l’aéroport Ben Gourion, ce qui accroitra la concurrence et permettra une nouvelle baisse pour les voyageurs.
De plus, on estime qu’indirectement, même les vols entre Israël et l’Europe seront moins chers, car les compagnies qui sont allées à l’Est et qui pourront après continuer vers l’Europe bénéficieront d’une économie de temps de 5 heures (aller-retour). En conclusion, il est certain que l’aéroport Ben Gourion va voir considérablement augmenter son trafic. En fait, cela aura même des conséquences sur le projet de longue date d’ouverture d’un troisième aéroport international, sans doute dans le sud d’Israël.