Avec la dissolution de la Knesset et la tenue de nouvelles élections, vraisemblablement fin octobre, quelles seront les conséquences économiques pour le pays?
Tout d’abord, il faut préciser que les élections ont un coût, qui est estimé à environ 3 milliards de shekels.
Mais surtout, un gouvernement de transition comme celui que va diriger Lapid à partir de la semaine prochaine dispose de pouvoirs limités en matière économique.
Ainsi, un certain nombre de projets et de lois importantes seront bloquées jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement, en espérant que les élections permettront de dégager une majorité nette.
En premier lieu, le budget 2023 que Liberman voulait déjà présenter avant la fin du mois de juin, ne pourra pas être voté. Ensuite, des lois comme celles du dédommagement des indépendants touchés par la vague Omicron ou celle sur l’augmentation du salaire minimum seront bloquées. En effet, un gouvernement de transition n’a pas dans ses prérogatives, la possibilité de modifier les impôts ou de procéder à des amendements au budget pour permettre des augmentations de salaire par exemple.
Ainsi, on ne sait pas ce que va devenir la taxe sur l’essence suspendue par Liberman jusqu’à la fin du mois de juillet.
Par ailleurs, les programmes pour agir sur le prix du logement ne pourront pas non plus être menés à leur terme. Seule la Banque d’Israël aura encore un peu de pouvoir sur ce plan en jouant avec le taux d’intérêt.
Le tableau ne serait pas complet sans préciser qu’élections anticipées ou pas, le gouvernement actuel était dans une impasse faute de majorité assurée à la Knesset et bon nombre de ces projets ou lois bloqués par la dissolution de la Knesset aurait eu de toute façon du mal à être promu dans la constellation politique de la coalition Bennett-Lapid. Le site économique Globes soutient même que la dissolution de la Knesset était la meilleure chose à faire pour le gouvernement avant que l’on ne se rende compte des grandes problématiques qui se cachent derrière les succès économiques présentés par le gouvernement ces dernières semaines.