L’État hébreu a organisé le mardi 31 mai une conférence à Paris avec pour objectif de renforcer sa présence sur le continent africain. Après la normalisation de ses relations avec plusieurs pays arabes dans le cadre des accords d’Abraham, Israël souhaite désormais passer à la vitesse supérieure et se rapprocher d’un maximum de pays du continent.
Tisser de nouvelles amitiés en Afrique ou créer des relations de pur intérêt, peu importe, Israël comme beaucoup de pays obéit à une règle simple : celle de « la realpolitik », analyse Irit Back spécialiste de l’Afrique à l’Université de Tel Aviv. L’État hébreu a besoin de nouveaux partenaires, et surtout de leur soutien diplomatique. Alors le continent africain avec ses 54 pays est perçu comme un véritable réservoir de votes à l’ONU.
Car Israël se sent malmené au sein des Nations unies. Ces dernières années, l’Assemblée générale a régulièrement adopté des résolutions condamnant la politique de colonisation israélienne et son usage excessif de la force contre les Palestiniens.
À travers le renforcement de sa présence sur le continent africain, Israël espère développer de nouvelles alliances. Ces nouveaux amis se tiendraient aux côtés de l’État hébreu, et le soutiendraient sur la scène internationale.
Donnant-donnant, « Israël est prêt à mettre son savoir-faire en matière technologique et sécuritaire au service de ses nouveaux partenaires », détaille Irit Back.
Mais dans cette quête de soutiens africains, deux obstacles de taille se dresse face à l’État hébreu : l’Algérie et l’Afrique du Sud. Les deux pays sont des fervents supporters de la cause palestinienne. Par ailleurs, « Israël tente actuellement de récupérer son statut d’observateur au sein de l’Union Africaine. Auparavant l’Etat hébreu disposait de ce statut d’observateur mais il l’a perdu. Aujourd’hui, certains pays africains s’opposent à ce qu’il le retrouve », rappelle la chercheuse.
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