En accusant l’Etat hébreu de défendre des néo-nazis à Kiev, la Russie met fin à la politique de neutralité d’Israël dans le dossier ukrainien. Les relations entre les deux pays sont au plus mal.

« Israël et la Russie entrent dans une période de fortes turbulences diplomatiques, estime David Khalfa, chercheur à l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient pour la fondation Jean-Jaurès. Israël entendait maintenir une forme d’équilibre sur le dossier ukrainien en raison de la double contrainte qui pèse sur le pays, prise en étau entre la nécessité de préserver son alliance stratégique avec les Etats-Unis et ménager dans le même temps la Russie qui règne en maître dans le ciel syrien. Les propos révisionnistes et cyniques de Lavrov sur Hitler touchent une corde très sensible tant la mémoire de la Shoah est présente dans la conscience collective israélienne. »

Les Russes, maîtres du ciel syrien et voisins d’Israël

Depuis le début de la guerre, Israël avait choisi la prudence. Tout en condamnant l’invasion russe, l’Etat hébreu s’interdisait de prendre parti de manière trop véhémente et gardait un canal de communication.

L’Express (Copyrights).

 

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