EDITORIAL. Un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn! Grosse surprise pour ceux qui l’ont croisé en Israël (comme c’est le cas pour nous!) où Carlos Ghosn est passé. Il avait été très favorable à une coopération France-Israël en R&D dans le secteur de l’automobile.
Coopération qui perdure car l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est toujours là, installée dans le Nord de Tel-Aviv. C’est à Carlos Ghosn que l’on doit cet ancrage de Renaut dans l’Etat Hébreu. Carlos Ghos a bien été le grand patron de l’alliance Renault–Nissan-Mitsubishi Motors.
Personne ne l’a oublié à Tel-Aviv. Et cela nous donne envie de le soutenir moralement… (il habite à quelques kilomètres d’Israël, au Liban).
Les israéliens ne lancent pas facilement des mandats d’arrêt sur leurs concitoyens. Ils sont donc étonnés par cette action de la justice française qui concerne un leader emblématique qui a permis à la France, grâce à sa compétence indéniable, d’engranger des milliards d’euros. (DR)
Selon (1) : « La justice française a délivré un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn, ancien patron de l’alliance Renault Nissan (RNBV), dans le cadre d’une enquête instruite à Nanterre (Hauts-de-Seine) notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment, a indiqué vendredi 22 avril le parquet de Nanterre, contacté par l’AFP.
Le Franco-Libano-Brésilien, qui devait être jugé à Tokyo pour malversations financières, vit à Beyrouth depuis sa fuite rocambolesque du Japon fin 2019. Si le mandat d’arrêt est exécuté, Carlos Ghosn sera directement présenté à un juge d’instruction de Nanterre qui lui notifiera sa mise en examen. La justice française s’intéresse à près de 15 millions d’euros de paiements considérés comme suspects entre RNBV et le distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA).
Cinq mandats d’arrêt internationaux délivrés.
Le juge d’instruction de Nanterre en charge de l’enquête a délivré cinq mandats d’arrêt internationaux au total: ils visent, outre Carlos Ghosn, « les propriétaires actuels ou ex-dirigeants de la société omanaise SBA », a précisé le parquet. « Il ne s’agit pas d’un mandat d’arrêt émis par la France mais par le tribunal de Nanterre lors d’une instruction en cours, plus précisément par le parquet de Nanterre », a réagi auprès de l’AFP l’un des avocats de M. Ghosn, Jean Tamalet, du cabinet King and Spalding. « Ce mandat est très surprenant car le juge d’instruction et le procureur de Nanterre savent parfaitement que Carlos Ghosn, qui a toujours coopéré avec la justice, fait l’objet d’une interdiction judiciaire de quitter le territoire libanais », a ajouté Me Tamalet.
Lors de leurs investigations, les magistrats de Nanterre s’étaient déjà déplacés deux fois à Beyrouth. En février dernier, ils y ont auditionné deux témoins. Au mois de juin précédent, ils avaient procédé, avec des magistrats de Paris, à l’audition libre de M. Ghosn pendant cinq jours, pour les enquêtes le visant à Nanterre et à Paris. Contacté, l’avocat de Renault, partie civile dans la procédure, n’avait pu être joint vendredi matin ».