Le constructeur automobile suédois Volvo a réalisé un investissement stratégique dans StoreDot, fabricant israélien de batteries à charge ultra-rapide (XFC) pour les véhicules électriques (VE), selon une annonce conjointe faite mardi.

Le montant exact n’a pas été divulgué, mais survient moins d’un mois après qu’un important fabricant indien de scooters électriques et service de VTC, Ola Electric, a investi plusieurs millions de dollars dans la société israélienne dans le cadre d’une levée de fonds de série D de l’ordre de 80 millions de dollars.

StoreDot travaille avec des investisseurs stratégiques comme BP Ventures, la branche capital-risque de la multinationale pétrolière et gazière britannique BP plc, Daimler AG, le fabricant des voitures Mercedes Benz, la multinationale électronique japonaise TDK et Samsung Ventures en Corée du Sud, pour développer sa technologie. La société israélienne avait annoncé la levée de fonds en janvier, remportée par le fabricant vietnamien de véhicules électriques VinFast, membre du conglomérat vietnamien VinGroup.

StoreDot a déclaré que les fonds financeraient la R&D et la production en série de ses cellules lithium-ion XFC à anode dominante en silicium, capables, selon lui, de garantir une autonomie de 160 kilomètres après cinq minutes de charge, d’ici 2024.

L’investissement de Volvo a été réalisé par l’intermédiaire du Volvo Cars Tech Fund, la branche de capital-risque du constructeur automobile. Volvo a annoncé l’année dernière qu’il souhaitait devenir un constructeur de voitures uniquement électriques d’ici 2030 et un leader sur ce marché.

Alexander Petrofski, directeur de Volvo Cars Tech Fund, a déclaré mardi dans un communiqué que Volvo aspirait à « être le plus rapide de l’industrie en la matière et que le Tech Fund jouait un rôle crucial dans l’établissement de partenariats avec les futurs leaders technologiques ».

« Notre investissement dans StoreDot correspond parfaitement à cet état d’esprit et son engagement en faveur de l’électrification et de la mobilité sans carbone correspond au nôtre. Nous nous réjouissons à l’idée de faire de cette collaboration un succès pour les deux parties, en travaillant à la mise sur le marché de cette technologie révolutionnaire », a déclaré Petrofski.

Basée à Herzliya, StoreDot a été fondée en 2012 et a développé des batteries à base de lithium-ion, utilisant des nanomatériaux et des composés organiques ou inorganiques, qui permettent une charge ultra-rapide, idéale pour les marchés mobiles et industriels. La société affirme que sa technologie révolutionne la chimie des batteries lithium-ion conventionnelles, en faisant passer le temps de charge des véhicules électriques de quelques heures à quelques minutes.

Cette innovation est permise, principalement, par le remplacement du graphite dans l’anode de la cellule par des nanoparticules métalloïdes, telles que le silicium, qui s’affranchissent des problèmes majeurs de sécurité, durée de vie du cycle et gonflement des cellules pendant la charge.

Cette technologie est en développement depuis trois ans, soutenue par 12 brevets dans la conception de cellules, le logiciel et le système d’auto-réparation qui permet aux batteries de se régénérer pendant leur utilisation.

Le PDG de Storedot, le Dr. Doron Myersdorf, a déclaré que l’objectif de la société était de résoudre les problèmes qui empêchent encore la diffusion massive des véhicules électriques : l’incertitude liée à l’autonomie – le souci des conducteurs que la batterie ne s’épuise avant de pouvoir arriver à destination – et le temps de charge.

Le PDG de StoreDot, Doron Myersdorf. (Crédit : StoreDot)

Myersdorf a déclaré mardi que StoreDot était « extrêmement heureux et fier à l’idée de collaborer avec une marque automobile haut de gamme. L’engagement de Volvo Cars en faveur de véhicules électriques zéro émission est très impressionnant et correspond parfaitement à la mission de StoreDot. »

« Nous travaillons à ce que les conducteurs de véhicules électriques n’aient à se soucier ni du coût ni du temps de charge, qui constituent actuellement le principal obstacle à l’acquisition de véhicules électriques, nécessaire à un monde plus propre », a conclu Myersdorf.

Times of Israel.

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