Le bureau du Premier ministre Naftali Bennett a déclaré mercredi que l’obligation sur le port du masque à l’intérieur, l’une des rares restrictions liées au coronavirus encore en place, sera levé à la fin de la semaine.

Invoquant la baisse de la morbidité, le bureau du Premier ministre a déclaré que Bennett et le ministre de la Santé Nitzan Horowitz avaient convenu que l’obligation de porter un masque, largement non respectée, serait supprimée à partir de samedi à 20 heures.

L’obligation devait officiellement expirer le 1er mai.

Le communiqué précise que le port du masque restera obligatoire « dans les lieux à fort potentiel de contagion », notamment les hôpitaux, les établissements pour personnes âgées et les transports aériens. Les personnes qui doivent faire une quarantaine sont également tenues de continuer à porter un masque.

La décision de mettre fin à cette obligation doit encore être approuvée par la commission de la Santé de la Knesset.

Depuis la première imposition de la réglementation sur le port du masque en avril 2020, les Israéliens ont dû porter des masques à l’intérieur continuellement, à l’exception de 10 jours en juin de l’année dernière, lorsque le mandat avait été brièvement levé avant d’être rapidement réinstauré en raison de l’augmentation des cas à l’époque.

« Nous avons traversé Pharaon et l’Omicron [variant] », a tweeté Bennett, paraphrasant une phrase de Pessah en hébreu évoquant la robustesse. « Cette année – Mimouna sans masques », a-t-il ajouté, en référence à la fête populaire juive marocaine qui suit Pessah. (Times of Israel)

La mimouna (hébreu : מימונה, arabe : ميمونة) est une fête populaire observée depuis environ trois siècles par les communautés juives originaires d’Afrique du Nord au sortir du dernier jour de Pessa’h, Isrou ‘Hag Pessa’h. Elle a pris une ampleur particulière en Israël, où elle atteint des proportions quasi nationales.

Elle célèbre les retrouvailles entre voisins qui, au vu des nombreuses opinions et coutumes concernant l’interdiction de consommer du hametz, s’étaient abstenus de partager leurs repas au cours de la semaine de Pessa’h. Les aliments à base de pâte levée y tiennent donc une place de choix.

LE PLUS. Avner Azoulay (iemj.org/a-la-decouverte-de-la-mimouna)

La Mimouna est apparue au Maroc peu après l’arrivée des juifs expulsés d’Espagne en 1492.
Elle a été pensée et voulue comme un cri du cœur, comme un chant d’espoir par cette communauté ayant subi l’opprobre, la répression et les bûchers en Espagne. Expulsés la nuit du premier Seder de Pessah, sur ordre du roi Ferdinand d’Aragon et son épouse la reine Isabelle de Castille, les juifs débarquent au Maroc dans la précipitation, à l’instar de leurs ancêtres sortant en toute hâte de l’Egypte des Pharaons.

Ces premiers juifs sépharades en terre d’islam se sont instinctivement réunis et ont regroupé leur peu de ressources afin de passer ensemble la fête de Pessah avec dignité. A la sortie du huitième et dernier jour de Pessah, toujours en état de choc, ils choisirent de se réunir à nouveau pour apaiser leurs angoisses autour d’un repas de fête. Au menu : spécialités culinaires espagnoles à base de farine de blé et de pain accompagnées d’instruments de musique et de chants liturgiques en judéo-espagnol rapportés de leurs Espagne natale.

Plus tard dans l’histoire, ils adopteront les spécialités culinaires et la couleur musicale du Maroc.

C’est ainsi qu’est née cette nuit si singulière de “la Mimouna” tirant son étymologie du mot hébreu “Emouna” qui signifie la foi. Cette soirée festive a pour but de raviver la foi dans les cœurs, de redonner l’espoir en des jours meilleurs, en des lendemains qui chantent.

La playlist ci-dessous vous propose un voyage musical, au rythme des mélodies de la Mimouna. Ces airs nous replongent dans l’ambiance chaleureuse de cette fête populaire propagée aujourd’hui aux quatre coins du monde, et reconnue en Israël comme une fête nationale au cours de laquelle les communautés de toutes origines se retrouvent en musique autour d’un bon repas.

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