Des promoteurs israéliens tentent d’obtenir en toute hâte l’autorisation de projets immobiliers menés au titre de la réglementation sur la rénovation urbaine, qui expire en octobre de cette année.
Ces dispositions, temporaires mais de longue durée, sont en vigueur depuis 2005, dans le cadre d’une initiative urbaine nationale appelée TAMA 38 (Plan-cadre national).
Le programme avait été créé pour encourager la mise aux standards antisismiques des bâtiments résidentiels les plus anciens, initialement dans les villes le long de la faille syro-africaine telles que Kiryat Shmona, Tibériade et Beit Shean.
TAMA 38 offrait un ensemble d’avantages aux promoteurs, des autorisations rapides et le droit d’ajouter des appartements et même des étages supplémentaires aux bâtiments existants. Les promoteurs tiraient profit de la vente des appartements supplémentaires, tandis que les propriétaires occupants (il fallait obtenir une majorité en réunion de copropriétépour autoriser le projet de rénovation) allaient bénéficier d’un immeuble plus résistant et confortable, équipé notamment d’ascenseurs par exemple, et souvent d’un appartement plus grand.
Dans certains cas, les structures trop faibles ont été complètement abattues et remplacées par de nouvelles constructions.
En facilitant l’autorisation et les travaux eux-mêmes, le programme TAMA 38 était également supposé accélérer la construction résidentielle dans les villes pour répondre aux taux de croissance démographique galopants et à la demande de logements.
En réalité, depuis son entrée en vigueur, la baisse de la valeur des propriétés dans les zones cibles principales a rendu ces projets économiquement peu attrayants pour les promoteurs. Le processus d’autorisation rationalisé et la possibilité de construire de nouveaux appartements en centre-ville offerts par TAMA 38 ont, en revanche, été accueillis avec enthousiasme par les promoteurs du centre d’Israël. Ils y ont vu le moyen d’augmenter le nombre et la qualité des appartements disponibles dans les zones bâties de Tel Aviv ainsi que les zones voisines, où les prix des terrains et de l’immobilier de manière générale sont beaucoup plus élevés.
La réglementation a été exploitée avec un maximum de cohérence et d’intensité dans le nord de Tel Aviv, Givatayim, Ramat Gan et Rishon Lezion.
Times of Isael