« Nous avons fui la France à la recherche de sécurité et c’est ici qu’elle est morte, dans notre pays »
Des centaines de personnes ont assisté lundi aux funérailles de deux policiers de 19 ans, dont une Franco-israélienne, tués la veille dans une attaque dans le nord d’Israël revendiquée par l’organisation jihadiste Etat islamique.
Au cimetière militaire de Netanya, à une trentaine de kilomètres au nord de Tel-Aviv, une foule composée de nombreux policiers était présente pour les obsèques de Shirel Abukarat, auxquelles a également participé l’ambassadeur de France à Tel-Aviv, Eric Danon.
Le cercueil de la jeune femme, née à Marseille dans le sud de la France, était enveloppé du drapeau israélien.
La famille de Shirel Abukarat a immigré de France en Israël en 2006.
« Nous avons fui la France à la recherche de sécurité et c’est ici qu’elle est morte, dans notre pays. Cela n’a aucun sens. Je voulais lui offrir une bonne vie », a déploré Dvora, la mère de Shirel Abukarat, au site d’information Ynet.
A Kisra-Sumei, village druze de Galilée (nord), quelque 500 personnes ont également assisté aux funérailles de Yezen Falah, l’autre policier tué.
Les personnes qui connaissaient M. Falah l’ont décrit comme une personne douce et drôle.
« Il n’a jamais fait de mal à personne », a déclaré un parent anonyme à Ynet, décrivant sa mort comme « une grande perte pour tout le village. « Nous avons perdu un ange », a-t-il ajouté.
Son oncle, Amal, a déclaré au journal Israel Hayom que son neveu était un « jeune homme timide et aimé, sel de la terre ». Il a affirmé qu’il voudrait qu’on se souvienne de lui comme d’une « personne calme et agréable qui aidait tout le monde et aimait tout le monde, humble et heureuse. »
Cinq suspects ont été arrêtés depuis l’attaque dimanche soir qui a également fait des blessés.
Trois des suspects, soupçonnés d’appartenir à une organisation terroriste, ont été interpellés dans la ville arabe d’Umm el-Fahm à une vingtaine de kilomètres de Hadera, et deux autres suspects ont été arrêtés « ailleurs », a indiqué la police dans un communiqué.
Le maire d’Umm el-Fahm, Samir Mahamid, a dénoncé « le meurtre d’innocents ».
i24News.