Le Parlement européen a créé une « commission d’enquête » pour examiner les accusations relatives à l’utilisation du logiciel espion Pegasus par les gouvernements de l’Union, notamment en Hongrie et en Pologne.
Les législateurs ont voté à une écrasante majorité pour « enquêter sur les violations présumées du droit communautaire dans l’utilisation du logiciel de surveillance », a indiqué un communiqué.
La commission, composée de 38 membres, « va examiner les lois nationales existantes qui réglementent la surveillance, et déterminer si le logiciel espion Pegasus a été utilisé à des fins politiques contre, par exemple, des journalistes, des hommes politiques et des avocats. »
Le logiciel malveillant Pegasus, créé par l’entreprise israélienne NSO Group, est dans l’œil du cyclone depuis juillet dernier après qu’une enquête menée en collaboration par plusieurs médias a révélé que plusieurs gouvernements dans le monde l’avaient utilisé pour espionner des critiques et des opposants.
Récemment, le journal israélien Calcalist a accusé la police d’utiliser largement ce logiciel pour espionner des citoyens sans contrôle judiciaire.
Une enquête gouvernementale sur le sujet n’a trouvé aucune preuve de méfait de la part de la police, bien que celle-ci ait admis avoir utilisé une technologie de logiciel espion non identifiée pour pirater des téléphones dans le cadre de mandats délivrés par des tribunaux.