Il n’est pas question pour Israël d’imposer des sanctions à Moscou ou aux oligarques russes, ont déclaré mardi de hauts responsables israéliens au Times of Israël.
Ces précisions interviennent un jour après que le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid a déclaré en Slovaquie qu’ »Israël ne servira pas de passerelle pour contourner les sanctions imposées à la Russie par les États-Unis et d’autres pays occidentaux ».
La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a tweeté après ses propos qu’elle se réjouissait « des nouvelles de @YairLapid selon lesquelles Israël soutiendra les sanctions contre la Russie ».
Toutefois, les responsables ont précisé que ce soutien n’était pas synonyme d’imposition de sanctions israéliennes. Au contraire, les déclarations de M. Lapid sont conformes à la position d’Israël jusqu’à présent, qui a cherché à maintenir des lignes de communication ouvertes avec Moscou et Kiev, tout en manifestant son soutien aux positions occidentales sans nécessairement s’y rallier.
Il n’existe actuellement aucune structure juridique en Israël qui permettrait d’imposer des sanctions israéliennes sur les biens et les citoyens d’un État qui n’est pas défini par la loi comme un pays ennemi.
Une telle loi pourrait théoriquement être adoptée à l’avenir.
En outre, Israël ne peut pas interdire à des citoyens israéliens comme Roman Abramovich d’entrer dans le pays s’il n’existe pas de mandat d’arrêt à leur encontre, pas plus qu’il ne peut légalement confisquer leurs biens en Israël.
M. Abramovitch, qui fait l’objet de sanctions britanniques, a été aperçu lundi soir au terminal VIP de l’aéroport Ben Gurion, quittant Israël pour la Russie après avoir apparemment passé moins de 24 heures dans le pays. Un compte Twitter qui suit les mouvements des six avions d’Abramovich a montré qu’un Gulfstream G650 appartenant à Abramovich a atterri à Tel Aviv vers 21 heures, heure locale, dimanche, après avoir décollé de Moscou.
Times of Israel.