Un phénomène étudié par les journalistes israéliens : en toute discrétion des oligarques Russes fuient leur pays pour se réfugier en Israël. Ils possèdent dans l’Etat hébreu des villas, des immeubles et des montagnes de cash. Les autorités israéliennes n’en parlent pas trop, mais la rumeur autour de leur présence en nombre se développe à la vitesse du son dans le pays.

L’Oligarque le plus connu (la-croix.com):

« Roman Abramovitch a profité des privatisations sauvages des années 1990 pour devenir l’un des hommes les plus riches de Russie. Réputé proche du Kremlin, il est aujourd’hui une cible privilégiée des sanctions occidentales, après l’invasion russe de l’Ukraine.

Il n’est peut-être pas le plus riche des oligarques russes, mais il est certainement le plus connu. Roman Abramovitch apparaît sur les radars occidentaux en acquérant le club de football de Chelsea en 2003.

Depuis, la presse scrute ses succès sportifs et son mode de vie somptueux – il possède notamment un des plus grands yachts du monde, l’Eclipse, long de 162 mètres.

Avec la guerre en Ukraine, ce sont désormais ses liens avec le Kremlin qui sont au centre de l’attention.

Roman Abramovitch naît dans une famille juive, ukrainienne et biélorusse – son nom, qui signifie « fils d’Abraham », est commun parmi les juifs ashkénazes d’Europe orientale. Son père et sa mère meurent avant ses 4 ans et il est éduqué par ses oncles, dans ce qui est alors la république socialiste soviétique autonome des Komis, dans le nord de la Russie.

Après son service militaire, il devient en 1987 mécanicien dans une entreprise du bâtiment moscovite. Deux ans plus tard, il profite de la perestroïka – une série de réformes économiques autorisant les petites entreprises privées en URSS – pour se lancer dans les affaires. Il vend d’abord des canards en plastique depuis son appartement de Moscou avant de se mettre à fabriquer des poupées avec sa première femme, Olga Lysova.

Avec l’éclatement de l’URSS et la libéralisation de l’économie, il se fait courtier en pétrole. Sa rencontre avec Boris Berezovski, en 1993 ou 1995, constitue un tournant dans sa carrière. C’est avec lui qu’il acquiert l’entreprise Sibneft, créée par le président Boris Eltsine en 1995 et destinée à devenir un géant pétrolier. En échange de la promesse d’un soutien financier et médiatique à la campagne d’Eltsine, ils acquièrent 49 % de l’entreprise pour 100 millions d’euros, une fraction de son prix réel.

Emménagement au Kremlin dès 1996.

À l’époque, les entreprises publiques soviétiques sont vendues pour une bouchée de pain à une poignée d’hommes d’affaires qui deviendront les oligarques. Cette période est appelée la « katastroïka » par le journaliste soviétique Alexandre Zinoviev, contraction de « catastrophe » et de « perestroïka ». En 2000, Sibneft produisait l’équivalent de 2,7 milliards d’euros de pétrole par an.

La proximité de Roman Abramovitch avec les élites politiques russes date de la présidence de Boris Eltsine. D’après le Guardian, le milliardaire avait emménagé dans le Kremlin dès 1996, à la demande de la famille du président. Selon son ancien partenaire Boris Berezosvki, il aurait également aidé Vladimir Poutine à sélectionner les membres de son cabinet au moment de son accession au pouvoir, en 2000.

Élu gouverneur en 2000.

Roman Abramovitch a également eu une carrière politique, en devenant représentant d’une région de l’extrême nord-est du pays, la Tchoukotka. Il en est ensuite élu gouverneur en 2000. Il dépense sans compter pour fournir des infrastructures à cette zone désolée aux conditions climatiques extrêmes.

Vladimir Poutine, qui a annulé les élections pour les gouvernorats, le nomme pour un second mandat en 2005. Une nouvelle marque de confiance, qui vaut aujourd’hui à Roman Abramovitch d’être particulièrement ciblé par les sanctions occidentales ».

 

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