L’ancienne ministre française de la Défense et des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, est venue présenter dimanche son ouvrage « Voir plus loin, feuille de route pour le prochain président », dans l’émission GGMO sur i24NEWS.

Invitée à commenter l’invasion russe de l’Ukraine, celle qui a été députée des Pyrénées-Atlantiques entre 1986 et 2012 a estimé que si la situation est dramatique sur le terrain, « il est essentiel de garder son sang-froid et de mettre les choses en perspective ».

« La communauté internationale a pris plusieurs mesures pour éviter le pire sur les plans humain et stratégique, car quand on parle d’armement nucléaire (…) c’est une étape qui, jusqu’ici n’avait pas été franchie et c’est très préoccupant », a-t-elle affirmé.

« L’OTAN fait ce qu’elle doit faire sans franchir certaines limites, notamment le refus d’intervenir dans le secteur aérien ukrainien », s’est-elle félicitée.

Elle a rappelé le rapprochement entre l’OTAN et la Russie en 2002, expliquant que le moment était important, car Moscou « n’était plus considéré comme un adversaire, mais comme un partenaire ».

Elle a également souligné que les choses ont changé quand les Américains ont voulu installer leur bouclier antimissile, et qui est à la base de la crise de confiance avec la Russie.

Michèle Alliot-Marie est par ailleurs revenue sur ces rencontres avec Vladimir Poutine, soulignant que celui-ci a pu changer, par rapport à la personne qu’elle avait rencontrée à l’époque.

« Celui que j’ai rencontré à l’époque paraissait complètement rationnel, avait un grand sens des rapports de pouvoir, raisonnait et on pouvait lui faire entendre raison dans un certain nombre de cas », a-t-elle raconté.

Elle a regretté que le dialogue ait été rompu avec Vladimir Poutine au début des années 2010. Selon elle, il aurait fallu voir « comment l’Europe peut avoir un accord économique afin de dépasser le risque de friction et de conflit potentiel sur l’étendue des zones d’influence ».

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