Google a annoncé dimanche qu’il allait financer des programmes de développement des compétences pour les membres des communautés sous-représentées en Israël, à hauteur de 25 millions de dollars dans les cinq prochaines années.
Le but annoncé est de donner un coup de pouce à ces communautés, qui comprennent les ultra-orthodoxes, les Arabes, les femmes, les villes éloignées du centre du pays, dans le secteur de la high tech.
Google a indiqué qu’il annoncerait une initiative similaire pour les Palestiniens plus tard dans la semaine.
Les Arabes israéliens représentent environ 20 % de la population du pays, mais seulement 3,5 % des travailleurs de la high tech, selon Tsofen, une organisation qui encourage l’activité technologique dans les villes arabes et l’intégration des citoyens arabes israéliens dans ce secteur.
Les ultra-orthodoxes représentent moins de 3 % des travailleurs de la high tech, tandis que la part des femmes dans ce secteur est d’environ 28 %, selon les derniers chiffres disponibles.
Le secteur de la high tech en Israël compte environ 350.000 personnes, soit à peu près 10 % de la population en situation de travailler.
Ces dernières années, le gouvernement a tenté de remédier à une pénurie chronique de talents dans le secteur, ainsi qu’à un manque de diversité, en promouvant divers programmes et initiatives visant à intégrer les membres des communautés sous-représentées dans la high tech.
Par ailleurs, les différences de salaires et les écarts socio-économiques croissants dans le pays suscitent des inquiétudes. Alors que le salaire mensuel moyen en Israël pour les employés salariés s’élevait à environ 11.667 shekels (3.210 euros) en décembre, il était d’environ 26.242 shekels (7.227 euros) dans le secteur de la high tech.
La semaine dernière, le chef de l’OCDE, en visite dans le pays, a décrit les défis structurels d’Israël comme étant liés à une « économie à deux vitesses » et a déclaré que le pays devait « combler les écarts socio-économiques pour favoriser les performances économiques ».
L’initiative de Google, selon l’annonce, vise à « relever ces défis en offrant des programmes de compétences en haute technologie pour les adultes et les adolescents, afin d’aider à diversifier la main-d’œuvre de la « Startup Nation » ».