L’économie israélienne demeure encore très concentrée. L’une des conséquences est un écart massif entre la richesse de quelques familles et le reste de la population israélienne, comme l’a illustré l’an dernier une analyse du journal Haaretz sur les 30 Israéliens les plus riches.
L’exemple le plus flagrant est le monopole sur le gaz naturel que l’ex PM Netanyahu avait personnellement fait passer « au bulldozer » par la Knesset en 2015, assurant des bénéfices exceptionnels à la fois pour le groupe Delek appartenant à Yitzhak Tshuva (qui est évalué à 4,5 milliards de dollars par le magazine Forbes) et pour la société Noble Energy basée au Texas.
Le motif de cette décision, qui a poussé David Gilo, alors commissaire de l’Autorité antitrust, à démissionner, n’a jamais été clair. Tshuva a également beaucoup investi dans le dessalement de l’eau et est un actionnaire important de la Douzième chaîne télévisée, avec Drorit Wertheim, la sœur de Dudi Wertheim. Les chaînes 12 et 13 diffusent les programmes d’information les plus populaires du pays.
Idan Ofer était propriétaire de la Treizième chaîne mais a convenu l’année dernière avec l’Autorité de la concurrence que, comme condition pour entrer sur le marché des centrales électriques privées, le groupe Ofer renoncerait à ses activités dans le secteur des médias pendant 25 ans.
Ofer, avec ses deux frères et sœurs, ont divisé l’entreprise de leur défunt père Sammy Ofer, contrôlant ainsi une autre part importante de l’économie. Idan dirige l’industrie des engrais et des produits chimiques spéciaux, contrôlant l’extraction minière et les raffineries de pétrole du pays par l’intermédiaire des holdings Israel Chemicals Limited et Oil Refineries Ltd (Bazan).
Le frère Eyal contrôle le transport maritime et, avec Dudi Wertheim, il partage la participation majoritaire dans la Banque Mizrahi Tfahot, la troisième plus grande banque du pays et un important prêteur hypothécaire. Laura Ofer supervise les considérables activités immobilières de la famille.
Les usines liées à Ofer ont été responsables d’au moins 1,2 milliard de shekels (300 millions d’euros) de dégâts sur la santé publique en 2018 du fait de la pollution de l’air, selon une étude publiée en novembre.
Times of Israel et IsraelValley.