EN SOUVENIR DE ILAN HALIMI. Il y a 15 ans, le 20 janvier 2006, Ilan Halimi était enlevé dans les Hauts-de-Seine. Pendant trois semaines, il était séquestré car juif. Il avait succombé à ses blessures.
Ilan Halimi est inhumé en février 2007 au cimetière Har HaMenuhot (Mont des Répits) dans le quartier de Guivat Shaoul à Jérusalem Ouest en Israël, dans une section spéciale, après l’exhumation et le transfert de sa dépouille via un vol d’El Al, du cimetière parisien de Pantin en France où il avait été initialement enterré. Ses deux enterrements sont espacés d’exactement une année, selon le calendrier hébraïque.
Sur sa pierre tombale est désormais écrit :
« Ilan Jacques Halimi, torturé et assassiné en France parce qu’il était juif à l’âge de 23 ans ».
En hommage à Ilan Halimi, un jardin est rebaptisé en son nom en 2011, rue de Fécamp dans le 12e arrondissement de Paris.
Une plaque a également été posée à sa mémoire au départ d’un sentier de la forêt de Jérusalem, dans les monts de Judée, cette partie de la forêt étant rebaptisée « forêt Ilan Halimi ».
Une stèle commémorant Ilan Halimi est érigée en 2011 dans le parc Richelieu à Bagneux. Elle est brisée en 2015, rapidement remplacée et à nouveau profanée en , « couverte d’inscriptions antisémites et d’insultes » et arrachée. Cette profanation est condamnée par de nombreuses personnalités politiques.
L’arbre planté en 2006 à la mémoire d’Halimi, à l’endroit où le supplicié est retrouvé en train d’agoniser à Saint-Geneviève-des-Bois (Essonne), devenu lieu de recueillement, est scié à sa base ; remplacé par un arbre plus jeune pour le dixième anniversaire de son assassinat, il est retrouvé trois ans plus tard également tranché, lors des préparatifs de la cérémonie commémorative prévue à l’occasion du treizième anniversaire de sa disparition.
La dépouille d’Ilan Halimi est désormais enterrée à Jérusalem où sa soeur dit qu’ici, « personne ne pourra aller salir sa tombe (…) Il est en paix ».
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L’affaire du gang des barbares (également appelée affaire Ilan Halimi) désigne les événements liés à la mort d’Ilan Halimi, enlevé dans la région parisienne puis séquestré et torturé en par un groupe d’une vingtaine de personnes se faisant appeler le « gang des barbares », dirigé par Youssouf Fofana.
Leur choix se porte sur Ilan Halimi, car, du fait de son appartenance à la communauté juive, il est censé, selon eux, être riche.
L’affaire suscite une vive émotion en France, y compris au plus haut niveau de l’État, du fait de l’antisémitisme des auteurs du crime et des conditions de séquestration et de mort d’Halimi.
Le procès se déroule d’avril à , selon les règles de publicité restreinte puisque deux des accusés étaient mineurs au moment des faits ; il y a appel en 2010.
Le retentissement médiatique est énorme et plusieurs livres en relation avec cette affaire sont publiés, ainsi que plusieurs adaptations au cinéma. L’affaire attire également l’attention internationale où elle figure comme un exemple d’antisémitisme en France.