Amazon, Meta (Facebook), Twitter… les défections de grands groupes mondiaux s’enchaînent à quelques jours de l’ouverture du salon en Janvier 2022. De nombreuses firmes israéliennes (qui aiment beaucoup ce salon) ont déjà annoncé l’annulation de leur participation. En 2017 Israël avait affiché la seconde délégation étrangère la plus importante au Consumer Electronic Show (CES), derrière celle de la France.
CES ET ISRAËL. En janvier 2020, l’entreprise israélienne Watergen, qui a développé une permettant de créer de l’eau potable à partir de l’air, avait été récompensée au Consumer Electronics Show (CES), le plus important rendez-vous mondial de l’électronique grand public, à Las Vegas.
Initialement conçue pour aider les personnes défavorisées dans le monde entier, la technologie développée par Watergen a également été utilisée pour créer un nouvel appareil domestique baptisé « GENNY ». Celui-ci peut être utilisé dans des maisons et dans des bureaux, et transformer l’air en eau potable. L’appareil permet ainsi de faire des économies, évitant à son propriétaire d’acheter de nouvelles bouteilles d’eau.
« GENNY » a ainsi été récompensé « Produit d’efficacité énergétique de l’année 2020 » au CES de Las Vegas.
D’autres, comme Samsung ou Qualcomm ont fait savoir que leur présence serait réduite, quand certains, s’interrogent encore sur la pertinence de leur présence dans les travées du salon. Le Coréen LG a choisi d’innover, avec un stand en réalité augmentée: les présentations des produits seront accessibles en scannant des QR Codes. Un moindre mal, mais cela fait perdre de l’intérêt à l’exercice. Le CES est à la fois un lieu de présentation et de rencontres. Des partenariats se nouent, des contrats sont signés.
Forte présence française
Si elle est maintenue – tout peut encore changer – l’édition 2022 aura une saveur bien particulière, sans les habituelles cohues dans les allées, élargies pour répondre aux contraintes sanitaires. Un CES sans marée humaine, avec une présence chinoise et coréenne considérablement réduite. De quoi permettre aux Français d’être la «deuxième délégation après les Américains» en nombre de start-up.
Business France a prévu plus de 140 start-up sur l’Eureka Park, cet espace dédié aux jeunes pousses et très prisé par l’équipe tricolore. Stellantis devrait aussi faire sa première apparition, avec notamment un concept car, la Citroën Ami en version électrique, et une Jeep Grand Cherokee. Mais si la présence française reste importante, elle sera moins impressionnante qu’en 2020, quand 420 entreprises avaient fait le déplacement.
Les quelque 140 start-up françaises qui ont prévu de faire le déplacement croisent les doigts pour que le salon ait bien lieu. Elles sont nombreuses à faire le déplacement pour tenter de développer leur activité aux États-Unis. «Ne me dites pas qu’il est annulé», supplie un entrepreneur, interrogé sur ses intentions. Une angoisse partagée par les organisateurs du salon. Une nouvelle année blanche serait catastrophique, d’autant que la preuve a été apportée l’année dernière qu’une édition numérique d’un événement, fût-il consacré aux nouvelles technologies, ne fonctionne pas ».