Le Forum de Davos ouvrira en 2022. Après son annulation en janvier dernier en raison de la pandémie, le rendez-vous annuel se tiendra en Suisse du 17 au 21 janvier 2022. Des israéliens du secteur hightech (et de nombreux juifs américains très proches d’Israël) seront bien là. IsraelValley aura son représentant sur place en Suisse.
Lors de la dernière édition le ministre de l’Economie et de l’Industrie israélien avait assisté au traditionnel World Economic Forum de Davos.
Huit start-up israéliennes avaient été choisies par le World Economic Forum pour figurer parmi les soixante-et-une compagnies dans le monde considérées comme « pouvant potentiellement modifier la société et modeler la quatrième révolution industrielle ». Dans cette liste, Israël avait été le deuxième pays derrière les Etats-Unis en nombre de start-up retenues.
Le ministre de l’Economie et de l’Industrie avait déclaré « Dans le monde économique actuel qui se caractérise par l’innovation technologique, Israël est devenu un acteur-clé. La présence de huit compagnies israéliennes dans les soixante-et-une parmi les plus remarquables en est l’une des preuves. Nous continuerons à offrir des stimulants et à aider les créateurs qui seront des pionniers, à encourager des start-up à venir en Israël et à créer dans le pays des centres de recherche et développement ».
Il y a plus de cinq ans à Davos, Netanyahu avait dévoilé les atouts qui font d’Israël la «nation start-up»
Le Premier ministre était revenu sur les particularités de l’Etat Hébreu.DANS LES ARCHIVES D’ISRAELVALLEY IL Y A DEUX ANS.
Le Figaro : Signe des temps, cette année les participants du Forum de Davos qui se seront rendu jusqu’à la station des Alpes suisses en train plutôt qu’en avion ou en car bénéficieront d’une réduction de 50 % sur leur billet. Simple opération de «greenwashing»? Cette mesure témoigne en tout cas à quel point la question du réchauffement de la planète s’impose à l’ordre du jour des grands sommets.
Les désordres climatiques sont perçus comme les principaux risques à moyen terme par 750 dirigeants mondiaux interrogés pour le rapport annuel Global Risks publié par le Forum économique mondial (WEF, en anglais) la semaine dernière en prélude de Davos. Pour cette cinquantième édition du Forum, son fondateur, Klaus Schwab, infatigable militant d’un capitalisme plus inclusif et humaniste demande aux entreprises membres du WEF – autant dire les principales de la planète – de s’engager à ne plus avoir d’émissions nettes de carbone en 2050.
L’agenda foisonnant des quatre jours de conférences doit être tourné vers l’action et les résultats, plaide le Pr Schwab. Au cours de la semaine, ses équipes, entourées de grands patrons engagés présenteront, pêle-mêle, 150 «projets phares» pour améliorer l’environnement ou la gouvernance, une initiative pour planter 1000 milliards d’arbres ou encore un projet d’unification des normes de RSE (responsabilité sociale et environnementale) à l’échelle mondiale. Mais comme à chaque édition, les crises géopolitiques du moment et les vedettes bien établies risquent d’occulter cet «agenda des solutions».
Macron absent
À commencer par Donald Trump, qui doit intervenir ce mardi matin au Centre des congrès de la station des Grisons. Le président américain en campagne revient deux ans après sa première intervention ès qualités, bousculer ce temple du multilatéralisme. Boris Johnson a, pour sa part, ordonné à ses ministres de rester à la maison pour se concentrer sur l’après-Brexit. Quant à Emmanuel Macron, venu aussi porter sa vision du monde en 2018, il n’est pas annoncé parmi les 53 chefs d’État ou de gouvernement. Le président français passe une partie de la semaine au Proche-Orient et évitera ainsi de s’afficher dans ce club des riches et des puissants si mal perçu dans un Hexagone sous haute tension.
Outre un formidable creuset (3000 participants de 117 pays) où patrons (1700), dirigeants politiques, scientifiques et économistes et quelques militants écologistes ou humanitaires réfléchissent sur les grands défis de l’humanité, Davos reste un formidable rendez-vous d’affaires.
Ce PDG d’un grand groupe américain explique au Figaro que certes, il vient écouter des conférences sur les thèmes émergents mais qu’il en profite pour rencontrer en trois jours ses clients du monde entier. Les ministres font de même. Si Emmanuel Macron ne va pas à Davos, plusieurs membres du gouvernement, dont Muriel Pénicaud (Travail), s’y rendent pour faire avancer des dossiers. En deux jours, Bruno Le Maire (Économie) a calé une douzaine de rendez-vous, avec son homologue américain Steve Mnuchin pour parler de taxation numérique, plusieurs collègues européens et des grands investisseurs comme les patrons de Bank of America ou Siemens. Autant d’entrevues auxquelles s’ajoutent les rencontres impromptues dans cette tour de Babel enneigée.
L’an dernier, la vedette avait été en partie volée aux grands de ce monde par une adolescente de 16 ans, Greta Thunberg, venue manifester à Davos avant d’être reçue par Klaus Schwab. Toujours attentif à saisir les tendances, le maître de cérémonie octogénaire a réinvité la militante suédoise, mais accompagnée cette fois de neuf jeunes du monde entier, encore méconnus, engagés pour des causes écologiques ou sociales. «J’espère, déclare le Pr Schwab, que dans cinquante ans, ces jeunes pourront dire de nous: “On pouvait compter sur vous”.