Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, a appelé le président français, Emmanuel Macron, à exercer une véritable menace militaire contre l’Iran pour l’empêcher de poursuivre son programme nucléaire.
Le chef de la diplomatie israélienne a été reçu ce mardi, par le président français au Palais présidentiel de l’Elysée, dans la capitale, Paris, pour discuter de la reprise des pourparlers des grandes puissances avec l’Iran dans la capitale autrichienne, Vienne, dans le but de relancer l’accord sur le nucléaire, rapporte la chaîne officielle israélienne « Kan ».
À l’issue de la rencontre, Lapid a déclaré, « Les sanctions doivent être renforcées et une véritable menace militaire doit être exercée contre l’Iran, car cela seul l’empêchera de poursuivre sa course à l’arme nucléaire. La course ne s’est pas arrêtée jusque-là et ne s’arrêtera pas aux pourparlers de Vienne ».
« Avec le Premier ministre (israélien) Naftali Bennett et le ministre de la Défense, Benny Gantz, qui se rendront à Washington la semaine prochaine, nous continuerons à travailler pour que le monde entier comprenne pleinement la menace iranienne », a-t-il ajouté.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, a réitéré la position de son pays selon laquelle l’Iran essaie de « gagner du temps » pour aller de l’avant dans son programme nucléaire et a évoqué la nécessité d’une autre alternative aux pourparlers, selon la même source.
Le responsable israélien est arrivé dimanche dans la capitale britannique, Londres, première étape d’une tournée européenne qui l’a ensuite conduit dans la capitale française, Paris, pour rencontrer le président français, Emmanuel Macron, mardi.
L’Iran et les puissances mondiales ont repris, lundi, leurs pourparlers à Vienne après une interruption de cinq mois, dans une ultime tentative de retourner à l’accord sur le nucléaire de 2015.
Six cycles de négociations ont eu lieu entre l’Iran et les grandes puissances internationales, à Vienne entre avril et juin derniers, pour tenter de relancer l’accord nucléaire.
Les Européens jouent le rôle de médiateur dans ces pourparlers.
Les négociations visent à ramener les États-Unis dans l’accord nucléaire et obliger l’Iran à respecter intégralement ses propres engagements internationaux prévus dans l’accord de 2015.
En mai 2018, Washington s’est retiré de l’accord nucléaire signé en 2015 entre l’Iran et le groupe (5 + 1), qui comprend la Russie, le Royaume-Uni, la Chine, les États-Unis, la France et l’Allemagne, et a imposé des sanctions économiques à Téhéran.
Téhéran et Washington continuent de camper fermement sur leurs positions. Alors que l’Iran souhaite la suppression de toutes les sanctions américaines et des garanties données par Washington pour ne pas se retirer à nouveau de l’accord, les États-Unis demandent à l’Iran de se conformer à ses engagements.
Israël a fait part à plusieurs reprises de sa ferme opposition au retour des États-Unis à l’accord sur le nucléaire avec l’Iran.
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