La firme israélienne NSO Group, au cœur du scandale entraîné par son logiciel-espion Pegasus, pourrait ne pas être en mesure de rembourser la somme de 500 millions de dollars de dettes en raison de problèmes de liquidités conséquents à sa mise sur liste noire par le département du Commerce américain, au début du mois.

Moody’s a abaissé la notation de crédit de la compagnie à Caa2 (qualité médiocre et risque de crédit très élevé) dans la journée de mardi, jugeant que le NSO Group connaissait un risque fort de contrevenir aux termes de son accord sur l’endettement.

« L’entreprise affiche un chiffre d’affaires récurrent relativement bas, contrairement à de nombreuses autres spécialisées dans les logiciels, et elle dépend de manière très forte des nouvelles ventes de licence qui, selon nous, pourraient devenir de plus en plus difficiles au vu des poursuites entreprises contre NSO, », estime Moody’s.

Début novembre, le NSO Group et une autre firme israélienne, Candiru – qui est considérée comme sa concurrente sur le marché de la cybersurveillance – ont été accusés d’avoir fourni des logiciels à des gouvernements qui avaient finalement servi à espionner des journalistes et des activistes. Elles ont été, dans la foulée, ajoutées à la liste américaine des entreprises étrangères se prêtant à des cyber-activités hostiles.

Les deux compagnies « ont été ajoutées à la liste sur la base des preuves recueillies qui indiquent que ces deux entités ont développé et fourni des logiciels-espions à des gouvernements étrangers qui ont utilisé ces outils en prenant pour cible, à des fins hostiles, des responsables gouvernementaux, des journalistes, des hommes d’affaires, des activistes, des universitaires et des personnels d’ambassade », selon un communiqué émis par le département du Commerce.

Times of Israel.

 

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