Lajos Kosa, président de la commission parlementaire de la Défense et de l’Application des lois, a confirmé à des journalistes, à l’issue d’une séance à huis clos de la commission, que le ministère hongrois de l’Intérieur avait acheté le logiciel produit par le groupe israélien NSO.

C’est la première fois qu’un fonctionnaire hongrois reconnaît ouvertement l’utilisation par le gouvernement de ce logiciel, qui s’infiltre dans les téléphones pour collecter des données personnelles et de localisation et peut contrôler subrepticement les microphones et les caméras du téléphone.

Selon une enquête publiée en juillet par un consortium mondial de médias, Pegasus a été utilisé en Hongrie pour infiltrer les appareils numériques de plusieurs personnes, dont au moins dix avocats, un politicien de l’opposition et plusieurs journalistes critiques à l’égard du gouvernement.

M. Kosa, qui est vice-président du parti Fidesz au pouvoir en Hongrie, a insisté sur le fait que les services de sécurité et le ministère de l’Intérieur avaient agi en toute légalité dans chaque cas de surveillance, après avoir reçu l’autorisation des tribunaux ou du ministère de la Justice.

Mais les députés de l’opposition ont demandé une enquête sur l’utilisation de Pegasus par le gouvernement, et se sont plaints que les conclusions de deux sessions spéciales de la commission examinant aient été classées par le parti au pouvoir jusqu’en 2050.

Cette annonce intervient après que l’administration Biden a annoncé mercredi l’inscription de NSO sur sa liste noire des entreprises menaçant la sécurité nationale.

Washington a placé NSO, qui développe le logiciel, sur sa liste noire des entreprises menaçant la sécurité nationale.

Partager :