Figurant parmi les principaux producteurs d’hydrogène en Israël, Bazan vient d’annoncer le lancement d’un projet pilote visant à accélérer le développement de la mobilité hydrogène.

Représentant un investissement de 12 millions de shekels, soit 3.8 millions d’euros, le projet porté par Bazan vise à créer la première infrastructure d’avitaillement en hydrogène du pays. Bazan établira également le premier laboratoire d’Israël dédié aux analyses requises de l’hydrogène pour son transport.

Financé à hauteur de 1.3 million de shekels (410.000 eurosà) par le gouvernement israélien, le projet de Bazan débutera en 2021. (https://www.h2-mobile.fr)

LE PLUS. Dans le cadre de la 5e édition des rendez-vous de l’innovation énergétique, l’Ifpen est revenu sur les différents usages de l’hydrogène dans le secteur de la mobilité.

« Souvent les émissions sont considérées, pour le transport, uniquement au regard des émissions locales. Principalement on parle de CO2 alors que c’est un phénomène plus global », a introduit Gaëtan Monnier, directeur du centre de résultats Transports pour l’Ifpen. Il a rappelé que la mobilité zéro émission est vue principalement au travers de l’électrification. Sauf qu’aujourd’hui, « on a un vrai problème de stockage de l’énergie électrique qui a ses limites, en raison du volume, du poids, de temps de recharge, et même de coûts dans certaines applications », a-t-il mis au jour. Ce contexte pousse à trouver une alternative à la mobilité électrique à batterie.

« L’hydrogène est une solution en sous-vecteur énergétique de l’électricité », a-t-il défini, tout en pointant que les différentes conversions vont peser sur le rendement énergétique global : « On va faire 2 ou 3 fois plus de kilomètres en utilisant directement l’énergie électrique qu’avec un véhicule à pile à combustible à hydrogène ».

Gaëtan Monnier a souhaité fournir quelques équivalences : « Un kilo d’hydrogène, c’est l’équivalent en énergie à peu près de 3,5 litres de carburant en moyenne, ou de 6 litres d’éthanol, ou encore de 33 kWh d’électricité. Soit, en gros, la capacité de la nouvelle Dacia Spring ».

Il a également comparé : « L’hydrogène liquide, c’est 4 fois plus en volume qu’un hydrocarbure ». Faire voler un avion avec de l’hydrogène liquide nécessite donc de trouver des solutions particulières concernant les réservoirs. Une fois tout cela posé, on peut se demander : L’hydrogène pour quels usages dans la mobilité ? « Ceux pour lesquels l’électricité ne peut pas répondre : besoin de forte autonomie ou de rapidité de recharge, les besoins en compacité, de masses contenues pour ce qui vole », a défendu le directeur à l’Ifpen.

Quelles applications pour l’hydrogène dans la mobilité ?

Si la batterie va s’imposer pour les voitures, s’ouvrent à l’hydrogène des applications très diverses pour  la mobilité. « Le ferroviaire non électrifié, le fret routier, le maritime, voire les engins de chantier et tout ce qui est off-road […] pour lesquels l’hydrogène devient un système intéressant », a listé Gaëtan Monnier. Ce dernier a tenu à démonter la fausse idée selon laquelle un véhicule à hydrogène serait nécessairement à propulsion électrique. Il y a donc 2 familles d’architectures qui ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients.

De l’hydrogène pour alimenter une pile à combustible…

Dans un groupe motopropulseur électrique à pile hydrogène, il n’y a pas d’émissions locales de CO2 ni de polluants, mais un silence d’évolution et l’agrément de conduite des VE.

 

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