François Cluzet dénonce l’antisémitisme en France, thème de son nouveau film

Dans « L’homme de la cave », en salles ce mercredi, l’acteur joue le rôle d’un vieux prof d’histoire négationniste

L’acteur François Cluzet a dénoncé hier l’antisémitisme en France dans l’émission « La bande originale » sur France Inter, animée par Nagui.

Il était venu présenter son dernier film, « L’homme de la cave », qui sort ce mercredi.

Alors que la responsabilité du régime de Vichy dans le génocide juif a été évoquée, François Cluzet a déclaré : « J’ai l’impression que les Français ont vraiment un fond antisémite. Les Juifs sont tout le temps pris pour bouc-émissaires, ça fait 2 000 ans alors que c’est une minorité, ils sont 15 millions dans le monde, ils sont 400 000 en France. Pourquoi c’est sans arrêt eux qui s’en prennent plein la tronche ? Qu’est-ce qu’ils nous ont fait ? Je voudrais savoir, moi qui ne connais pas bien l’Histoire, qu’est-ce qu’ils nous ont fait ? »

« Certains catholiques extrémistes vous diront qu’ils ont tué Jésus ! Ca remonte… Cette haine est ancestrale », a alors répondu Nagui.

Dans le film « L’homme de la cave » de Philippe Le Guay, François Cluzet joue le rôle de Fonzic, un vieux prof d’histoire ruiné qui achète la cave de deux quadragénaires parisiens : Simon (Jérémie Renier), issu d’une famille juive installée dans l’immeuble depuis près d’un siècle, et Hélène (Bérénice Bejo). Sans prévenir, l’homme s’y installe pour y vivre.

Le couple découvre alors que l’homme est un négationniste, radié de l’éducation nationale, mais qui continue à tenir le même discours. Provoquant d’importants problèmes au sein de l’immeuble et dans le quotidien du couple, celui-ci cherchera à se débarrasser de l’intrus. Le film aborde ainsi des sujets comme l’antisémitisme, le négationnisme, la psychologie et la manipulation des faits.

La semaine dernière, alors invité de l’émission « C à vous » sur France 5, l’acteur, proche de la gauche française, avait déjà dénoncé l’antisémitisme constaté dans les manifestations contre le pass sanitaire.

« Ce qui m’a beaucoup touché, c’est justement cette femme qui a défilé avec une pancarte avec des noms où il était marqué ‘traîtres’. Ce qui m’a le plus stupéfait, c’est que quelques jours après, il y a eu une manifestation de soutien à cette femme », avait-il déclaré.

« Elle n’était plus seule à être antisémite. […] C’est impardonnable. C’est grave. Les Juifs, ce sont une minorité. Ce sont les boucs émissaires toutes les semaines. En tant que citoyen, je suis très énervé après ça, très contrarié. Depuis la pandémie, l’antisémitisme ressort avec liberté, mais comment est-ce possible ? On ne peut pas tenir des propos comme ça », s’était-il indigné.

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