La présence d’Israël à l’exposition universelle de Dubaï, qui a ouvert ses portes vendredi, est la première participation de l’État hébreu à un événement « d’ampleur » organisé par un pays arabe.

Cet événement s’inscrit dans la politique de normalisation des relations avec les Émirats arabes unis depuis un an qui porte déjà ses fruits sur le plan commercial.

C’était inimaginable il y a encore quelques années. La présence d’Israël à l’exposition universelle de Dubaï, qui ouvre ses portes vendredi, est la première participation de l’État hébreu à un événement « d’ampleur » organisé par un pays arabe, a souligné lundi le porte-parole du pavillon israélien.

Israël et les Émirats arabes unis – dont fait partie l’émirat de Dubaï – ont signé un accord de normalisation de leurs relations en septembre 2020.

Les deux pays ont depuis multiplié les domaines de coopération, en particulier dans celui des échanges commerciaux.

« Nous sommes très heureux d’être ici. C’est la première fois que l’exposition universelle est organisée au Moyen-Orient et la première fois qu’Israël participe à un événement d’une telle ampleur dans un État arabe », a déclaré Menachem Gantz, porte-parole du pavillon israélien à Dubaï.

Avec des économies touchées par la pandémie de Covid-19, les Émirats arabes unis et Israël espèrent tirer des profits économiques de leurs nouvelles relations. Dubaï, en particulier, mise dessus, les secteurs du tourisme, des technologies, du commerce et de la finance étant très importants pour cet émirat.

D’ailleurs, l’organisation de l’exposition universelle a fait appel à des drones… israéliens pour assurer la sécurité de l’événement. Une délégation israélienne d’environ 250 entrepreneurs et hommes d’affaires est par ailleurs invitée à la manifestation.

Déjà forte de quelque 600 millions de dollars au premier semestre de l’année 2021, les émiratis estiment que la coopération économique entre les deux pays pourrait atteindre plus de mille milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, souligne le journal The times of Israël. L’Etat hébreu exporte notamment ses technologies militaires et sécuritaires vers le petit pays du Golfe.

D’où viennent les expositions universelles ?

L’ancêtre des expositions universelles s’est tenu à Paris en 1798 pour exposer les produits de l’Hexagone et se tiendra, de façon irrégulière, jusqu’en 1849. En 1851, l’Angleterre reprend l’idée française mais en invitant des exposants de tous pays, ce qui fait naître réellement le concept. L’événement londonien est un succès considérable et Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, décide de créer à son tour une expo universelle en 1855.

 

Les expositions universelles ont laissé nombre de monuments devenus attractions touristiques ou espaces d’exposition. La Tour Eiffel était, en 1889, le clou de l’expo universelle de Paris.

Depuis 1928, c’est le Bureau international des expositions (BIE, basé à Paris) qui vote en assemblée générale pour la ville hôte suivante parmi quelque 170 pays.

Depuis 2000, des expos internationales se tiennent tous les cinq ans. La pandémie de Covid-19 a contraint Dubaï (Emirats arabes unis) à reporter d’un an l’édition 2020. Le thème de cette année, c’est « Connecter les esprits, Construire le futur ». L’édition 2025 est prévue à Osaka au Japon.

 

leprogres.fr

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