Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis et Bahreïn deviennent les premiers pays du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec Israël. Sous l’impulsion des Etats-Unis de Donald Trump, le Maroc et le Soudan font de même.
Jusqu’à l’année dernière, l’Egypte et la Jordanie restaient les deux seuls pays arabes à reconnaître l’Etat hébreu, à la faveur d’accords — déjà sous l’égide des Etats-Unis — mettant fin aux guerres menées contre lui.
Un an après la normalisation, qu’en est-il des relations entre Israël et ses nouveaux partenaires du Golfe, en particulier les Emirats?
– Priorité à l’économie –
Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, Israël et les Emirats espèrent tirer des bénéfices économiques de leur nouvelle lune de miel. Après la normalisation de leurs relations, les deux pays ont conclu de nombreux accords commerciaux.
Depuis, le nombre de startups israéliennes travaillant dans le domaine de l’intelligence artificielle, des technologies financières et de l’agriculture, a augmenté dans le riche Etat du Golfe qui ne cache pas ses ambitions dans ces domaines.
Le volume des échanges commerciaux s’élevait en août dernier à 500 millions de dollars (plus de 423 millions d’euros), hors investissements, après plusieurs accords portant sur le tourisme, l’aviation et les services financiers.
« Les principaux avantages pour les Emirats ont été économiques », confirme à l’AFP Elham Fakhro, spécialiste du Golfe à l’International Crisis Group. Ces avantages ont été, selon elle, particulièrement prégnants dans « le tourisme, la cybersécurité, les échanges culturels et diplomatiques ».
Environ 200.000 Israéliens ont visité les Emirats depuis l’établissement des relations, selon le consul général d’Israël à Dubaï, la plus prisée des sept principautés qui forment l’Etat du Golfe.
Dans le domaine de la Défense, les Etats-Unis ont accepté de vendre pour plus de 23 milliards de dollars (près de 19,5 milliards d’euros) d’avions de combat F-35 et de drones aux Emirats après leur normalisation diplomatique avec Israël.