Bonjour Steeve,

C’est le Nouvel An juif. C’est le moment où jamais de parler de miel.

Le secteur du miel en Israël représente une demande de 4.100 tonnes/ an. Les ruches Yad Mordechai, du groupe Strauss détient 60% du marché, suivi par les ruches Emek Hefer avec 20% du marché, (la marque privée de miel de Supersol) et les ruches Ein Harod qui détiennent 5% du marché. Environ 1.100 tonnes/an de miel sont importées d’Europe et d’Amérique du Sud.

KIBBOUTZ.

Le Kibboutz de Yad Mordechai, proche d’Ashkelon, est l’un des pionniers dans l’industrie du miel. Au début des années 1936, des soldats australiens et britanniques basés dans le pays ont appris les secrets de la production de miel aux fondateurs du kibboutz.

Après la guerre d’indépendance de 1948, Yad Mordehai a amélioré sa production en employant des méthodes innovatrices de production et de contrôle de qualité. Ces améliorations effectuées, le miel Yad Mordechai est devenu le plus réputé et le plus vendu dans tout Israël.

EN 2012. HIGHTECH. BEEWISE.

Saar Safra, un jeune entrepreneur israélien, a créé « Beewise », une startup basée à Beit HaEmek qui a depuis développé ce qu’elle appelle la première ruche automatisée et autonome surnommée le « Beehome ».

Le Beehome est un conteneur aménagé, alimenté par l’énergie solaire, qui réunit la robotique, l’intelligence artificielle, l’imagerie, une plateforme logicielle et une application mobile pour surveiller et soigner les abeilles domestiques 24 heures sur 24.

L’appareil peut abriter jusqu’à 24 colonies d’abeilles et contrôle automatiquement les conditions de climat et d’humidité, détecte et élimine les parasites, identifie le moment où une colonie se prépare à essaimer, envoie des alertes lorsqu’une intervention humaine est nécessaire, et récolte même le miel produit par les abeilles.

« Le Beehome fonctionne avec 24 colonies, 12 de chaque côté. Au centre, un système robotique se déplace et surveille [les colonies] 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, grâce à la vision par ordinateur, à l’apprentissage automatique et aux réseaux neuronaux. Il distribue de la nourriture, de l’eau, des médicaments en cas de maladie ou de parasite, il sait s’il fait trop chaud ou trop froid – le robot peut traiter tout cela ».

Le contrôle et la surveillance de toutes ces conditions en temps réel permettent d’améliorer les rendements, de rendre la pollinisation plus efficace et de protéger les populations d’abeilles.

En raison de changement climatique, de perte d’habitat, d’utilisation excessive de produits chimiques agricoles, d’acariens parasites et de divers agents pathogènes, les populations d’abeilles sont en déclin depuis des décennies.

Beewise a pour véritable mission de « sauver les abeilles », a déclaré Saar Safra, dont le titre au sein de la société est « Chief Bee Officer ». « Le monde que nous sauvons est le monde réel, et il vaut la peine d’être sauvé. Je crois vraiment de tout mon être que nous allons y arriver ».

L’entreprise emploie 70 personnes. La startup a levé près de $40 millions depuis sa création début 2018, auprès d’investisseurs israéliens et étrangers.

BEEWISE. Selon Saar Safra : « Pour lutter contre la mortalité des abeilles, Beewise a développé la ruche robotisée dans laquelle peuvent vivre plus de 40 colonies d’abeilles. Elle comporte des caméras et des capteurs permettant d’adapter automatiquement la température. Le logiciel quant à lui permet d’identifier les maladies, de tester le miel et d’évaluer les problèmes éventuels.
Grâce aux caissons de développement et à un système de monitoring, il est possible de pratiquer des analyses et de prendre les décisions qui s’imposent. Un système de récolte et un dispositif d’alimentation automatique des abeilles sont également intégrés à la ruche. Les informations collectées sont envoyées au smartphone de l’apiculteur qui peut ainsi suivre la production de miel et veiller à satisfaire les besoins de ces précieux insectes.

Dans le monde, les abeilles sont menacées d’extinction. Chaque année des milliers d’abeilles périssent pour des raisons très diverses. 

« Le taux de mortalité de nos colonies est passé de 40 à 8 pour cent. Notre robot peut directement analyser la ruche. Notre matériel n’est pas compliqué et facile à acquérir. Notre logiciel permet de comprendre ce qui se passe dans la ruche. Nous avons déjà développé un apiculteur virtuel utilisé en Israël dans plusieurs douzaines de ruchers, entre autres par le plus grand producteur de miel du pays, le kibboutz Dan ».

Partager :