Dans sa chronique à 7h20 du jeudi matin, Jean-François Strouf, directeur Adjoint de l’Espace Culturel et Universitaire Juif d’Europe (ECUJE) et président de JudaïQual – Réparons Le Monde est revenu dans le Morning d’Ilana Ferhadian sur Radio J, sur la forêt de Jérusalem, véritable poumon vert des habitants de la capitale.
Dans les premières années de l’État, le Fonds national juif a planté des milliers d’arbres le long du bord ouest de Jérusalem, créant un ceinture verte. Le premier arbre de la forêt de Jérusalem a été planté en 1956 par le deuxième Président d’Israël, Itzhak Ben-Zvi. À son apogée, la superficie de la forêt couvrait 4 700 dunams. Au fil des ans, les limites de la forêt ont reculé en raison de l’expansion urbaine, et elle ne couvre plus que 1 250 dunams. La forêt sert de refuge à la faune et notamment des chacals.
La forêt de Jérusalem est située au sud-ouest de Jérusalem et est le poumon vert des habitants de la capitale d’Israël. La forêt a une variété d’arbres, de fleurs et d’animaux sauvages, des vestiges d’anciens outils agricoles et des grottes funéraires.
Dans toute la forêt, des pins et des cyprès ont été plantés, ainsi que des chênes de Palestine, des térébinthes, des caroubiers, des oliviers, des figuiers, des grenadiers et d’autres espèces de forêts et de vergers méditerranéens qui couvraient les pentes des collines de Judée. Les fleurs qui poussent parmi elles au printemps sont des anémones, des jonquilles et des cyclamens. Le KKL-JNF a mis en œuvre le modèle de forêt communautaire dans la forêt de Jérusalem, dans lequel les résidents qui vivent à proximité de la forêt participent à sa planification et à son entretien.
Sur la plupart des pentes, il y a des terrasses agricoles, des vestiges d’anciens outils agricoles et des grottes funéraires, des pressoirs et des citernes qui témoignent de l’occupation de la région il y a longtemps.
On peut souvent voir des gazelles courir dans la région et entendre les sons des nombreux oiseaux chanteurs. Le KKL-JNF a tracé 51 km de routes dans la forêt, qui permettent d’accéder à de nombreux endroits magnifiques. Les sites de la forêt ont été signalés par des panneaux et il existe de nombreuses zones de loisirs avec des équipements de jeux.
Le Sentier des Cèdres est un sentier en boucle d’environ 4 km de long. Son niveau de difficulté est moyen, et il faut 2 à 3 heures pour terminer. L’accès se fait depuis le quartier de Yefe Nof, depuis la rue Pirhei Hen, qui bifurque de la rue Yefe Nof. Après être entré, l’Australia Garden se trouve sur la gauche, une petite aire de loisirs avec un toboggan pour les enfants. Là, vous pouvez garer la voiture et continuer à pied en suivant le sentier balisé en bleu. Le sentier monte un escalier et se poursuit sur une pente boisée en passant par une autre aire de loisirs entourée de cistes et de thym. Au printemps, vous pouvez également y voir des orchidées.
Plus loin le long du sentier se trouve la zone de loisirs des retraités KKL-JNF, qui possède des terrasses agricoles avec des oliviers, des cèdres et d’autres arbres fruitiers. Le sentier descend de là et atteint un bosquet d’eucalyptus, où se trouvent des aires de jeux et des tables de pique-nique. Certaines tables ont des échiquiers dessus. On peut s’éloigner légèrement du sentier et gravir la pente pour voir les ruines d’une cabane et d’un bassin d’eau de source.
De retour sur le sentier, il y a une grotte dans laquelle pousse un magnifique figuier, et à proximité se trouve le cèdre Ben Gourion. À gauche du sentier, il y a une petite clairière où David Ben Gourion, le premier président d’Israël, a planté un cèdre en 1958. De là, le sentier monte jusqu’à Mitzpe Kerem, où se trouvent des tranchées creusées par l’armée turque. Pendant la guerre d’indépendance d’Israël, les forces arabes y ont été positionnées jusqu’à ce que la région soit conquise par la brigade Yonatan du Gadna (les bataillons de la jeunesse). Du Mitzpe, il y a une vue magnifique sur le mont Heret, Tzuba, Kiryat Yovel, Har Gilo, Ein Kerem et Even Sapir. Il y a aussi un chemin de terre de la Mitzpe au mont Herzl.
La Forêt des Martyrs (hébreu: יער הקדושים) (Ya’ar HaKdoshim) est une forêt à la périphérie de Jérusalem en Israël. Elle est créée en 1951 par le Fonds National Juif. Elle est à l’ouest de la forêt d’Eshtaol près de la ville de Beit Meir. Cette forêt est plantée de six millions d’arbres symbolisant les six millions de Juifs qui ont péri aux mains des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.Un mémorial y est érigé, il s’agit d’une sculpture de Nathan Rapoport, intitulé « Scroll of Fire » (le rouleau de feu).
Le bosquet de la nation
Le premier olivier du bosquet a été planté en 2007 pour soutenir l’effort mondial visant à créer une ceinture verte d’un milliard d’arbres, comme annoncé par l’ONU pour lutter contre le réchauffement climatique. L’arbre a été planté de manière émouvante par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, qui a déclaré ce qui suit lors de la cérémonie en l’honneur de l’occasion : plantés par les dirigeants du monde. Lorsque cet arbre poussera, dans quelques années, j’espère revenir et voir comment il a prospéré parallèlement à la prospérité que je souhaite pour la coopération entre Israël, le KKL-JNF et l’ONU. C’est un honneur pour moi de planter un olivier, dont les branches font partie du logo de l’ONU, ici au pied de Yad Vashem. Lors de la cérémonie festive, le KKL-JNF a remis un certificat au Secrétaire général de l’ONU, déclarant que l’arbre qu’il a planté dans le bosquet des Nations absorberait 1,5 tonne de gaz à effet de serre et contribuerait ainsi à l’amélioration de l’écologie mondiale.
Jean-François Strouf (Copyrights).