Les États-Unis (778 mrds$), la Chine (252 mrds$), l’Inde, la Russie et le Royaume-Uni représentent à eux cinq 62% de ces dépenses.
En Europe, les dépenses militaires ont progressé de 4,0% et en Afrique subsaharienne de 3,4%.
En 2020, sur les vingt-trois pays méditerranéens, vingt-et-un ont plus dépensé dans le secteur militaire qu’en 2018, année pré-Covid-19. Les exceptions sont la Grèce et Chypre.
Ces sommes engloutissent de plus en plus de points de PIB, notamment dans cinq États : l’Algérie (6,7%), Israël (5,6%), la Jordanie (5%) et le Maroc (4,3%). Le plus économe en la matière dans le bassin méditerranéen est Malte qui ne consacre que 0,6% de son PIB à ces dépenses et seulement une somme de 78,5 M$ (le Kosovo ferme la marche avec 77 M$ mais 1,1% de son PIB).
A l’image de la quasi-totalité des trente membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la France, sixième pays mondial dans ce classement 2020 du SIPRI, franchit, pour la première fois depuis 2009, le cap des 2% de PIB (objectif fixé par l’Alliance) consacré aux dépenses militaires. Paris atteint les 2,1%. Douze États de l’OTAN dépasse aussi ce pourcentage contre seulement neuf en 2019.
Huit des neuf membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), pour lesquels le SIPRI dispose de données, ont réduit leurs dépenses militaires en 2020. Au Moyen-Orient (onze États étudiés), elles diminuent de 6,5% à 143 mrds$.
En Israël, elles augmentent de 0,4%.