L’annonce a été faite par le PDG de Mehadrin, Shaul Shelach, dans un entretien accordé au site israélien d’informations The Algemeiner. Le nom de l’associé marocain, qui détient 49% des parts d’une joint-venture créée avec l’opérateur israélien, n’a pas été révélé.
Shelach a indiqué qu’il s’attend à recevoir un terrain agricole en location, de la part du gouvernement marocain, «dans les deux semaines à venir», et prévoit de commencer à planter des avocatiers en mars 2022. Il faudra ensuite deux à trois ans pour commencer à récolter des fruits et cinq ans pour que tous les avocatiers parviennent à leur pleine récolte, a-t-il précisé.
Le terrain en question s’étend sur une superficie de près de 500 hectares. Les deux partenaires marocain et israélien ont prévu d’investir d’investir conjointement environ 9 millions de dollars sur une période de trois ans gouvernement marocain. La production annuelle maximale devrait être d’environ 10.000 tonnes d’avocats.
C’est la première fois que Mehadrin cultivera des fruits hors d’Israël, et plusieurs facteurs justifient le choix de s’implanter au Maroc. «Planter des avocats au Maroc s’inscrit dans un vaste plan visant à approvisionner nos clients européens plus facilement qu’à partir d’Israël, que ce soit en termes de géographie et en termes de coûts plus compétitifs», a expliqué le patron de Mehadrin. Environ 85% des avocats qui seront produits devraient être exportés vers l’Europe, les 15% restants seront écoulés sur le marché local.
Au Maroc, a ajouté le responsable, «nous avons trouvé les avantages de base nécessaires à la culture de l’avocat, à savoir le type de terre adéquat, l’eau, la météo et des coûts de main-d’œuvre inférieurs».
Par ailleurs, a-t-il souligné, «l’atmosphère politique aide à aller au Maroc cette année», faisant référence à la reprise des relations diplomatiques maroco-israéliennes depuis décembre 2020.
Le marché de l’avocat est en plein essor dans le monde. Selon les perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO pour la période 2021-2030, la production d’avocats devrait plus que tripler d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2010. L’avocat devient ainsi le fruit tropical le plus commercialisé.
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