Ce qui n’était qu’un projet financé par l’UE en 2017, avec pour objectif de rendre l’élevage piscicole plus « Bio » et plus économique, est devenu réalité quotidienne d’une PME israélienne, « Gili Ocean Technologies » (GOT), qui propose désormais une aquaculture de pleine mer pour produire un poisson plus sain en polluant moins notre planète.
Habituellement, l’alevinage en eau de mer était implanté dans des zones abritées près des côtes « parce que plus simple à gérer dans la mesure où l’on n’a pas à lutter contre l’océan ou la pleine mer », déclare Josef Melchner, alors coordinateur du projet.
Toutefois on perd la plus grande partie de ces bienfaits naturels, – Concentrations en oxygène et leurs flux de micros-éléments tels que les micros-algues qui participent à la nutrition des poissons.
Par ailleurs, même si elle semble plus facile lorsqu’elle a lieu près des côtes, l’aquaculture peut être la source de nombreux problèmes du genre pollution des eaux par déjections de cette gente muette, restes de nourritures, maladies parasitaires et sources d’alimentations controversées, sachant qu’aujourd’hui encore, on nourrit les poissons de culture avec des farines de poissons issues de la pêche traditionnelle.
Sans compter les défis techniques qu’il leur a fallu relever comme la maîtrise des effets de puissants courants, mesurer l’impact des fortes vagues ou tempêtes et réussir la mise en place de structures marines capables de répondre à toutes les demandes !
Révolutionner en tous points l’idée même de la pisciculture !
« Remettre les poissons à l’eau » (!), déplacer les cages piscicoles en haute-mer, voilà ce qui devrait révolutionner en tous points l’idée même de la pisciculture ! »
Cette belle histoire a donc vu le jour en 2004 via le « HiCenter », un incubateur de start-ups situé à Haïfa. Tandis que la compagnie de commencer à travailler sur des prototypes implantés, notamment, en mer Rouge, 2006 marque la réalisation du premier essai grandeur nature à 12 kilomètres au large du port d’Ashdod.
Bien installée, en 2015, la société fait appel au programme de financement européen « Horizon 2020 » pour les petites et moyennes entreprises. Il lui est attribué la modique somme de 2 millions d’euros auxquels devra s’ajouter une aide du gouvernement israélien.
Comment ça marche ?
Le système consiste en une succession de cages liées entre elles par une structure flexible qui reste en suspension grâce au courant marin mais descend rapidement en cas de tempêtes dans le calme des profondeurs afin de protéger installation et poissons.
Ajoutez à cela la distribution automatique de nourriture selon le nombre de poissons présents et le suivi en temps réel des pertes occasionnées par la mort naturelle de ces gentils animaux et vous aurez l’explication du pourquoi Israël peut se vanter d’avoir mis sur pied « la plus grande structure piscicole de haute-mer du monde ! »